• Un souci de salut

    Un souci de salut

     

    Les textes de ce 21ème dimanche du Temps Ordinaire ne nous laissent pas indifférents. Nous avons jubilé le dimanche passé avec la Vierge Marie et l'Abbé Patrice KOUASSI. Aujourd'hui, les textes nous interpellent et nous disent d'abord que Dieu vient rassembler toutes les Nations (Es 66,18-21), ensuite il encourage ceux qu'il aime (Heb.12, 5-7─11-13), et enfin que le salut est universel et que la porte d'entrée est étroite (Luc 13,22-30). De ces textes, nous voyons que la question du salut préoccupe aujourd'hui les hommes comme hier les disciples de Jésus-Christ. Au fond, chacun de nous s'est posé un jour ou l'autre, pour lui-même, cette question : « est-ce que je serai sauvé ? »

    C'est peut-être, pour une part, ce qui motive un certain nombre de nos attitudes religieuses. A voir le succès de certaines sectes actuelles, qui ont comme principal argument qu'il n'y aura qu'un petit nombre de sauvés (par exemple les témoins de Jéhovah, pour qui, il n'aura que 140 mille élus), à voir la réponse de nombreuses personnes à cet appel à une conversion, à un changement de vie... Aujourd'hui, on peut se dire qu'il y a au cœur des hommes un souci de leur propre salut.

    N'y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? La réponse ne doit pas oublier que cette question est posée alors que Jésus marchait «  vers Jérusalem », le lieu de son destin. Jésus répond en deux manières. D'abord, il déplace la question pour dire que le salut n'est pas une question de nombre mais de désir fort, voire de combat intérieur. Puis, il dit qu'il faut se dépêcher car la porte ne va pas rester ouverte longtemps. La venue du royaume de Dieu entraîne vraiment un renversement des valeurs humaines et religieuses : « les premiers seront les derniers...les derniers seront les premiers... ».

    Nous savons que Christ, sur la croix, est mort pour le salut du monde, mais ce n'est pas de le dire ou de dire que nous sommes de bons catholiques (nous allons à la messe, nous communions) que nous serons sauvés. Pour être sûr d'être sauvé, c'est d'abord veiller sur soi-même en sorte d'être sauvé, avant de se poser la question du salut ou de damnation des autres : « Qu'as-tu à regarder la paille qui est dans l'œil de ton frère ? Et la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ? » Mt7, 3. Et cela demande une conversion urgente, un amour du prochain, une annonce de la Bonne Nouvelle. Cela signifie que nous devons prendre conscience de notre péché, et de notre état naturel de rébellion contre Dieu, nous en détourner délibérément, et lui demander de nous pardonner à cause du sacrifice de Jésus. Apprendre à combiner foi et bonne œuvre pour le prochain car « Tu vois que la foi coopérait à ses œuvres, que les œuvres ont complété la foi...» Jc.2, 22.

    Soyons attentifs aux textes de ce jour et surtout à l'homélie pour saisir les armes qu'il faut pour notre salut car il est aujourd'hui le souci des hommes. Le salut éternel qui consiste à échapper à la mort, et à vivre éternellement d'une vie sainte et heureuse dans une communion ininterrompue avec Dieu n'est pas l'apanage des hommes. Nul homme ne mérite ce salut, nul n'y a droit. Mais ce salut est offert gratuitement à tous les hommes qui se reconnaissent pécheurs et qui s'engagent à une conversion totale.

    Bonne célébration Eucharistique !

    Didier Placide


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