• La conjugaison  des verbes aux temps composé est simple et facile. La conjugaison se fait avec les auxiliaires "être" et "avoir" et le participe passé des verbes. En effet il faut conjuguer ces auxiliaires au temps simples puis y ajouter le participe passé du verbe à conjuguer. Lorsqu'on donne un verbe tel que "manger" et on demande de le conjuguer au passé composé, on doit savoir auparavant que le type du verbe (transitif ou intransitif/ admettre un auxiliaire "avoir" ou "être"). On conjugue l'auxiliaire au présent de l'indicatif et on ajoute le participe du verbe manger. On aura donc ceci:

    présent de d'indicatif                                   participe passé

    j'ai                                                             mangé

    tu as                                                         mangé

    etc.

    Nous vous proposons la combinaison de la conjugaison des verbes aux temps composés

     

    passé composé (présent simple de l'indicatif + participe passé)

    plus-que-parfait (imparfait + participe passé)

    futur antérieur (futur simple de l'indicatif + participe passé)

    passé antérieur (passe simple + participe passé)

    subjonctif passé (subjonctif présent + participe passé)

    subjonctif plus-que-parfait (subjonctif imparfait + participe passé)

    conditionnel passé première forme (conditionnel présent + participe passé)

    conditionnel passé deuxième forme (subjonctif imparfait + participe passé)

    etc.

    En d'autres mots il faut connaitre la conjugaison des verbes "avoir" et " être" aux temps simples pour maîtriser la conjugaison des verbes aux temps composé.


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  • COMMENTAIRE COMPOSÉ

    Texte support

     

                                       RAMA KAM

                            (Chant pour une Nègresse)

     

                            Me plaît ton regard de fauve

                            Et ta bouche à la saveur de mangue

                                       Rama Kam

                            Ton corps est le piment noir

                            Qui fait chanter le désir

                                       Rama Kam

                            Quand tu passes la plus belle est jalouse

                            Du rythme chaleureux de ta hanche

                                       Rama Kam

                            Quand tu danses

                            Le tam-tam Rama Kam

                            Le tam-tam tendu comme un sexe de victoire

                            Halète sous les doigts bondissant du griot

                            Et quand tu aimes

                            Quand tu aimes Rama Kam

                            C’est la tornade qui tremble

                            Dans la chair de nuit d’éclairs

                            Et me laisse plein de souffle de toi

                            O Rama Kam !

                                       David Diop, Coups de pilon, Présence Afrique, 1956

     

    Libellé : Vous ferez de ce poème un commentaire composé où vous montrerez comment à travers la beauté de Rama Kam, le poète se trouve dans un état de hantise.

     

     

    Zone de Texte: Phrase amorce            Violence des mots, style tranchant, mouvements éclatants sont autant de « coups » qui doivent se répercuter dans la conscience du lecteur et le pousser à la révolte. Telle est la mission que David Diop s’est assignée avec son unique œuvre Coups de pilon.

    Zone de Texte: Présentation auteur et texte supportToutefois, il décide aussi de magnifier la beauté féminine en occurrence la femme africaine. Et « Rama Kam » est l’un des poèmes dans l’œuvre Coups de pilon où David Diop, poète sénégalais, chante vraiment la femme africaine dans la splendeur de sa beauté ensorcelante. D’ailleurs, c’est le texte support de notre travail.

    Zone de Texte: Annonce du planEn ce qui concerne donc notre travail, il s’agira de montrer l’effet que produit la beauté de Rama Kam sur le poète à tel point d’être hanté.

    Zone de Texte: Annonce du centre d’intérêt 1 et des thèmes directeurs(Saut de deux lignes)

                Le premier vers « Me plaît ton regard de fauve » laisse saisir la beauté de Rama Kam. Quelle beauté qui se lit à travers la beauté physique et naturelle de cette dernière.

    Zone de Texte: Thème directeur 1 du centre d’intérêt 1 et explicationParlant de la beauté physique, elle est mise en évidence à travers un emploi métaphorique corporel de Rama Kam. Le corps de cette dernière s’offre à l’appétence du poète et fait naître chez lui l’appétit du plaisir et du désir : « Qui fait chanter le désir » (v. 7). En effet, par une description statique, la beauté de Rama Kam est présentée par David Diop. C’est d’abord, le « regard de fauve » (v. 7) ; ensuite la « bouche à la saveur de mangue » (v. 2) ; puis le « corps […] le piment noir » (v. 4) et enfin le « rythme chaleureux de [la] hanche » (v. 8) de Rama Kam que le poète métaphorise pour montrer la fascination suscitée par cette beauté inouïe. Le poète est donc obnubilé, hypnotisé par Rama Kama, à tel point d’user d’un champ lexical corporel de la femme en question : « ton regard » (v. 1), « ta bouche » (v. 2), « ton corps » (v. 4) et « ta hanche » (v. 5). Par cet emploi lexical, le poète insinue que tout chez Rama Kam est synonyme de beauté, une beauté qui se saisit dans les moindres détails du corps et qui « fait chanter [donc] le désir » (v. 5) ; pour ainsi dire qui suscite le désir sexuel chez le poète car il a le sexe en érection : « Le tam-tam tendu comme un sexe de victoire » (v. 12). Cette comparaison montre que le poète veut bien faire l’amour avec Rama Kam à la simple admiration ou au simple regard, parce qu’elle est physiquement belle.

    Zone de Texte: Bilan partiel et transition annonçant le 2ème thème directeur.Zone de Texte: Thème directeur 1 du centre d’intérêt 1 et explicationAu-delà de cette beauté physique irrésistible au poète, il y a aussi la beauté naturelle de Rama Kam qui ne laisse pas ce dernier indifférent.

    Zone de Texte: Thème directeur 2 du centre d’intérêt 1 et explication

            La beauté naturelle de Rama Kam est mise en exergue dans ses mouvements. Le poète use donc de la description dynamique pour faire ressortir la beauté naturelle de Rama Kam. Cette beauté saisie dans l’action montre que Rama Kam est plus belle que la nature elle-même. En effet, l’emploi des verbes d’action tels que « passes » (v. 7), « danses » (v. 10) et du verbe de sentiment « aimes » (v. 14 et v. 15) montre que Rama Kam est en plein mouvement, en pleine action ; et son passage est donc synonyme de bouleversement, de renversement de l’ordre, de déchaînement des éléments de la nature à telle enseigne que « la plus belle est jalouse » ( v. 7) et que « la tornade […] tremble » ( v. 16). Ces emplois antithétiques suscitant un paradoxe révèlent que la beauté de Rama Kam est sans artifice, sans artéfact et sans maquillage. C’est une beauté cent pour cent naturelle, pour ainsi dire, qui dérange beaucoup les êtres humains et le cosmos. Rama Kam est sublime dans ses actions car tout se laisse apprécier et appréhender à travers ses faits et gestes qui se lisent. Cela se justifie par l’emploi de l’enjambement : 

                            Quand tu danses

                            Le tam-tam Rama Kam

                            Le tam-tam tendu comme un sexe de victoire

                            Halète sous les doigts bondissant du griot

                            Et quand tu aimes

                            Quand tu aimes Rama Kam

                            C’est la tornade qui tremble (v. 10 au v. 16)

    Dans cet extrait ci-dessus, nous voyons que la beauté de Rama Kam est étalée dans ses mouvements. Beauté saisie dans la danse ; beauté saisie dans la marche et dans ses sentiments ; beauté saisie aussi dans la couleur éclatante de la chair de Rama Kam : « Dans la chair de nuit d’éclairs » (v. 17).

    Zone de Texte: Bilan partiel et transition annonçant le 2ème centre d’intérêt.

La beauté de Rama Kam à la fois physique et naturelle ne laisse point indifférents le cosmos et les autres filles, en général et en particulier, le poète. Rama Kam est physiquement et naturellement belle à telle enseigne que cette beauté fascine David Diop et qu’elle soit pour lui une hantise.

    (Saut d’une ligne)

    Zone de Texte: Annonce du centre d’intérêt 2 et des thèmes directeurs

            Le poète est irrésistible à la beauté de Rama Kam. À la vue de cette dernière, il est comme possédé par une force invisible qui le met en transe et qui délie sa langue afin qu’il puisse par magie ou par envoûtement chanter la beauté fascinante de Rama Kam. C’est sorte de hantise se lit à travers la possession et l’obsession du poète par la beauté de Rama Kam.

    Zone de Texte: Thème directeur 1 du centre d’intérêt 2 et explication

Comme nous l’avons affirmé, le poète se trouve possédé par une force non plus invisible mais palpable. Cette force qui le possède est en fait la beauté de Rama Kam. Le moi du poète est tout entièrement rempli de Rama Kam. L’emploi du déictique de la première personne du singulier « Me » (v. 1 et v. 18) révèle que l’existence, la vie du poète dépend de Rama Kam. Son souffle vital est le souffle de Rama Kam : « Et me laisse plein de souffle de toi » (v. 18). Le poète fait sien du souffle de Rama Kam à telle enseigne que toute son existence découle d’elle. La possession du poète par Rama Kam est aussi mise en évidence par l’emploi de l’anastrophe ou de l’inversion : « Me plaît ton regard de fauve » (v. 1), « Et me laisse plein de souffle de toi » (v. 17). L’ordre inhabituel dans ces phrases prouve que la Beauté de Rama Kam est capable de déranger l’esprit vif et fin du poète, c’est-à-dire cet emploi met en évidence l’état anormal du poète. En effet, le poète dépossédé de ses facultés lucides oublie les règles de la construction syntaxique élémentaire de la phrase simple française. Cela est dû à l’emprise de Rama Kam sur le poète. Il n’est plus lui-même. Il est sous l’emprise de Rama Kam.

    Zone de Texte: Bilan partiel et transition annonçant le 2ème thème directeur.

Zone de Texte: Thème directeur 1 du centre d’intérêt 2 et explication

Loin de la possession, l’état d’âme du poète laisse insinuer qu’il est obsédé par la beauté de Rama Kam. Cette obsession n’est que de l’envoûtement. Le poète est donc envoûté par la beauté de Rama Kam.

    Zone de Texte: Thème directeur 2 du centre d’intérêt 2 et explication            L’obsession du poète s’appréhende par de nombreuses sonorités en « am » : Rama Kam, tam-tam ; en « » : saveur, passes, danses, sous, bondissant, laisse, souffle ; et en « an » : mangue, chanter, hanche, danses, bondissant. Ces nombreuses sonorités connotent sans doute d’une vie qui se déroule au rythme du tam-tam laissant donc dire que le poète est endiablé par le son du tam-tam battu « sous les doigts bondissant du griot » (v. 13) le mettant ainsi en état de transe. À vrai dire, c’est la beauté de Rama Kam qui lui procure la sensation d’être en transe et de donner vie à son poème. Et sous le charme de cette dernière il ne peut qu’exprimer ses sentiments et pousser un cri de satisfaction traduit par l’emploi de l’interjection et du point d’exclamation, et qui, de surcroît, est le seul point employé par David Diop : « O Rama Kam ! » (v. 19). Tout l’état de l’obsession est saisi dans cette expression exclamative à l’allure d’une apostrophe interpellant une divinité ou à l’allure d’un soupir amoureux. Cette obsession est aussi le fait de nombreuses répétitions qui laissent dire que Rama Kam s'impose à l'esprit du poète de façon répétée et incoercible. Elle tend donc à s’accaparer tout le champ de la conscience du poète. Et nous l’apercevons par la répétition excessive de Rama Kam (six fois répété) qui se constitue comme un refrain. À cela, il faut ajouter la répétition de la conjonction « quand » exprimant ainsi une relation temporelle et de simultanéité, pour dire que les effets produits par la beauté de Rama Kam sur le poète sont immédiats. Cela suppose aussi que le poète n’a aucun répit dans l’admiration de cette Nègresse. C’est donc de la pure obsession.

    Zone de Texte: Bilan partielIl harcèle donc cette femme sublime et belle, à tel point d’être à la fois possédé et obsédé par elle et de faire sien le souffle vital de Rama Kam.

    (Saut de deux lignes)

    Zone de Texte: Bilan général            Le poète ne peut rester indifférent face à la beauté physique et naturelle de Rama Kam. Il subit le charme de cette beauté à tel point d’être à la fois possédé et obsédé. Étant donc un chantre de la négritude, nous pouvons dire que David Diop s’assigne la mission de dire à l’humanité que les femmes africaines sont de belles femmes à couper le souffle.

    Zone de Texte: L’ouvertureÀ l’instar de David Diop, Léopold Sédar Senghor en a aussi magnifié la beauté de la femme africaine à travers son poème « Femme noire » dans son œuvre poétique chants d’ombre.

     

     

     

     

    Exemple de commentaire composé

    proposé par Adou BOUATENIN,

    Critique littéraire, poète-romancier

     


    38 commentaires
  • La Négritude dervainienne : l’écriture de négation de soi et l’écriture de l’autre.

     

    Adou BOUATENIN

    Maître ès Lettres Modernes

    Université Félix Houphouët Boigny

    Côte d’Ivoire

    diderplacidus@hotmail.fr 

     

     

     

    L’on n’a pas une idée claire sur Eugène Dervain, c’est-à-dire il semble méconnu par le grand public. Cet auteur ivoirien se considère comme un négritudien. Qu’en est-il de lui-même dans ses textes poétiques ? À la lumière de la psychocritique, nous allons essayer de montrer qu’en se reniant Dervain se bâtit une identité qui semble sa vraie identité car la couleur de sa peau est une couleur prêtée. Par la métaphore obsédante, l’image personnelle de Dervain qui se laisse saisir des réseaux associatifs est celle du poète souffrant d’être un métis. Comme « la psychocritique travaille sur le texte et sur les mots des textes » et se veut « d’abord une méthode de découverte », nous avons jugé fort utile qu’elle nous fournira quelques éléments de réponsespour expliquer pourquoi Dervainrenie sa première identité pour s’accaparer la seconde identité, et du coup pour dire son ivoirité.

     

    Mots clés : Eugène Émile Dervain, Psychocritique, Négritude, l’écriture de négation de soi, l’écriture de l’autre, mythe personnel, l’ivoirité

     

     

     

    Introduction

                Le concept de la Négritude est « un champ de possibilités interprétatives »[1], c’est-à-dire ce terme est ouvert à toutes sortes d’interprétations, et les encres des critiques ne cessent de couler. Pour cela, il est préférable de connaître la définition que lui accordent ses concepteurs, Césaire et Senghor[2].

    Césaire la définit ainsi :

     

          La Négritude est la simple connaissance du fait d’être noir et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture.

     

    Et Senghor l’explique en ces termes :

     

          La Négritude, c’est l’ensemble des valeurs culturelles du monde noir, telle qu’elles s’expriment dans la vie, les institutions et les œuvres des Noirs. Je dis que c’est là une réalité : un nœud de réalité.

     

    Sans se hasarder avec la définition de la Négritude, nous pouvons dire que c’est à partir de ces définitions susmentionnées que nous allons rechercher une définition dans les textes d’Eugène Dervain, une définition qui lui sied. D’abord, cherchons à connaître Eugène Émile Dervain.

                Eugène Dervain est de fonction juriste (avocat). Il est né le 4 février 1928 à Saint Esprit, un petit village du centre de la Martinique. Il épouse une ivoirienne, originaire de l’ouest de la Côte d’Ivoire, et opte la nationalité ivoirienne en 1967. Il décède en 2010[3]. Ancien élève d’Aimé Césaire, ayant côtoyé Léopold Sédar Senghor, il a été nourri à la culture de la tradition africaine, et alimenté aux sèves de la négritude. Le critique Cuche ne dira pas autre chose : « E. Dervain rejoint en cela la pure tradition africaine […], parti à la recherche de sa propre négritude, [il] s’est profondément enraciné dans le continent. »[4] Cet enracinement est dû à l’amour qu’il a pour le continent africain : « Tant pis s’il faut t’aimer silencieusement »[5]La Négritude de Dervain ou la Négritude dervainienne est un mélange de la négritude césairienne et la négritude senghorienne, voire un dépassement de ces deux négritudes. Refuser la « couleur indécise » de sa peau pour revêtir celle de l’autre en brandissant ses valeurs culturelles, c’est écrire sa négritude.

                Notre étude abordera un pan de cette négritude à travers le sujet La Négritude dervainienne : l’écriture de négation de soi et l’écriture de l’autre, à partir de « À ma tante qui découvris l’Afrique en 1965 » et « Duekoué ». Ces deux poèmes sont extraitsde Une vie lisse et cruelle.[6] Que devons-nous entendre de ce sujet ? Eugène Dervain est à la recherche d’une identité qu’il a enfin retrouvée dans l’autre  car son contact avec l’Afrique lui permit de comprendre que ce n’est pas seulement la couleur de la peau qui détermine l’identité mais aussi la manière d’être, de vivre, de se sentir comme l’autre, pour parler comme Paul Ricœur « être soi-même comme l’autre »[7]. La Négritude de Dervain, en refusant que « la race fait nation », montre que l’amour de la culture de l’autre en acceptant sa manière d’être fait l’identité.Sa poésie devient donc une quête identitairecar ses textes poétiques en témoignent. À travers l’écriture de négation de soi et l’écriture de l’autre, quelle personnalité Dervain se présente de lui-même ? Quelle sont les motivations qui l’ont amené à se renier ? Pourquoi se sente-t-il proche de l’autre à telle enseigne de prendre son identité ? À toutes ces préoccupations, il nous a paru utile de « procéder à la psychanalyse effective de l’auteur […] » afin de « montrer le mythe personnel émergent […] »[8] qui se dégage à partir de la superposition de ses textes poétiques. Le plan de notre réflexion est tout-à-faire dessiné par la formulation même du sujet : il s’agira pour nous de voir successivement l’écriture de négation de soi et l’écriture de l’autre. Cependant, il conviendrait de présenter brièvement la Négritude dervainienne.

     

    1-      La négritude de Dervain

                « Le mouvement de la Négritude est né ; peu importe l’origine et l’histoire du mot, l’essentiel est qu’il […] »[9] soit utilisé pour exprimer ou pour faire retentir la voix africaine endormie au plus profond de celui qui se veut africain que les africains pour ainsi dire. La lecture des poèmes de Dervain de Une vie lisse et cruelle montre que ce dernier se présente comme un apatride, celui qui n’a pas de patrie. Il quitte tôt « la CARAÏBE qui en silence prie »[10] avec sa tante pour l’Afrique. Il sait qu’il est un « étranger » et que l’Afrique est « une terre étrangère »[11] à lui : « je suis né loin d’elle » ou bien « personne n’a jamais dit que ce pays est nôtre »[12].  Cependant, avec le temps, il se rend compte qu’il n’est pas un « étranger » comme on veut le faire croire ; et qu’au fait, c’est « Le hasard des courants [qui] a dilué [sa] peau »[13]. Il accuse un certain « on » de l’avoir prêté « une couleur indécise »[14]. Malgré tous ces efforts ou toutes ses accusations, il n’a pas encore défini son identité. L’Afrique ne l’a pas encore accepté, et lui, il renonce déjà son identité de départ.

                L’image de l’apatride est très vite supplée par une autre image. En effet, en refusant sa race d’origine, sa culture d’origine, c’est-à-dire celle de la Caraïbe, Dervain « songe »[15]à épouser les cultures africaines en général et particulièrement la culture ivoirienne, car il s’est mis en tête que l’Afrique est sa patrie d’origine :

     

    Lorsqu’à tous les instants chaque jour il me faut

    Fouiller dans ma mémoire et rappeler aux autres

    […]

    De me dire, mon Afrique, que tu es ma patrie.[16] 

     

    Le poète dit être le possesseur de l’Afrique « mon Afrique » ; il s’octroie l’Afrique car l’Afrique est le continent, le pays de son père, si nous nous référons au sens étymologique du mot « patrie ». Il n’est donc pas étranger à l’Afrique : « Je ne suis pas étranger […] »[17] Il connaît l’Afrique car il est de l’Afrique, et l’Afrique est son continent. Et son pays est la Côte d’Ivoire : Grand-Bassam, Cocody, Anoumabo, Blokoss, ébriés, fanti, Bete, Guere, Niaboua, Senoufo, Duekoue… Ces éléments constituent le folklore culturel ivoirien.

                À vrai dire, la Négritude dervainienne peut se définir sous les traits d’un africanisme pur mêlé aux négritudes césarienne et senghorienne. Africanisme, parce qu’il épouse la culture africaine. Négritude, parce qu’il chante la culture africaine comme Senghor, et accuse la colonisation et la traite négrière de faire de lui un homme aliéné comme Césaire. Cette Négritude particulière de Dervain est servie à la sauce ivoirienne, c’est-à-dire influencée par la culture ivoirienne, faisant donc de cette négritude une négritude propre à la Côte d’Ivoire. Dervain chante son ivoirité[18]. Comme le dit Mamidou Dia, « Tout poème d’une certaine manière est une quête »[19], et de cette quête, Dervain rencontre l’autre dans lequel il se voit, se sent, il est.., et avec qui il partage les mêmes valeurs culturelles, humanistes. Cependant, cette Négritude est empreinte d’une négation de soi et d’une acceptation de l’autre (de la culture de l’autre). Pour mieux saisir cette Négritude, il serait préférable d’aborder ses textes pour mettre en évidence l’écriture de négation de soi et l’écriture de l’autre afin de dégager son mythe personnel.

     

    2-      L’écriture de négation de soi

                La négation de soi est une sorte de reniement de soi, de renoncement de ce qu’on est. C’est le fait de dire donc « je ne suis pas ce que je suis ». Mieux, c’est « une façon de concevoir le monde mais aussi de se concevoir soi-même.»[20] Une question alors se pose : comment Dervain conçoit-il le monde et lui-même ?

    La négation de soi chez Dervain est une sorte de refus de soi, de son être. En effet, Dervain méprise ce qu’il est. Il doute de son être, de la couleur de sa peau. Au fait, il a honte d’être métis. C’est ce qui ressort de la lecture de ses poèmes :

    Le hasard des courants a dilué ma peau (ADA, p.26)

    au bout desquels on m’a fait ce prêt d’une couleur indécise (DUE, p.32)

    Les deux vers ci-dessus mettent bien en évidence, lorsque nous les juxtaposons, une excuse pour justifier la couleur de sa peau. Il est conscient, pouvons-nous le dire, que la couleur de sa peau fait de lui un étranger or il sait aussi qu’il n’est pas un étranger : « Étranger qui n’est pas sur la terre étrangère » (ADA, p.26). Mieux, il refuse d’admettre qu’il est un étranger : « si je suis né loin d’elle cette terre m’est chère » (Idem). Cependant, il rejette cette évidence. Il refuse d’y croire : « je ne suis pas étranger à l’enivrement de ce matin » (DUE, p.32). Cette situation antithétique, ce revirement l’impose donc à adopter une écriture de négation de soi, d’où l’emploi des adverbes de négation : n’… jamais, n’…pas, ne … pas, etc.  Au-delà de ces adverbes, c’est une image d’apatride que Dervain se présente de lui-même. Au fait il existe une dualité conflictuelle avec son soi : « je suis étranger » ou « je ne suis pas étranger ». Alors pour éviter ce conflit, il supprime certaines émotions, pensées, comportements et vérités pour affirmer ce qu’il est au juste : « Nous sommes différents et cependant semblables » (ADA, p.26). À bien voir, chez Dervain, c’est la couleur de sa peau qui pose problème : « quand on vous persuade que la race fait la nation », (DUE, p.32). Nous comprenons dès lors que la négation chez Dervain n’est pas une négation absolue, où l’on exclure radicalement une donnée du réel, mais elle est partielle (par restriction), car l’on n’admet pas que ce qui est soit cela. Dervain nous fait savoir que ce qui devrait être n’est cela.

     

    Lorsqu’à tous les instants chaque jour il me faut

    Fouiller dans ma mémoire et rappeler aux autres (ADA, p.26)

    [que]

    Je ne suis pas étranger à l’enivrement de ce matin (DUE, p.32)

     

    Il y a un effort à faire pour s’affirmer, pour dire qu’il n’est pas étranger. Dervain nous montre que la négation de soi n’est pas un exercice facile à faire. Il ne suffit pas de dire « non » simplement mais de « fouiller dans [la] mémoire », d’interroger l’histoire pour montrer à tous ce qu’on est au juste :

     

    Les siècles ont passé sur mon esclavage

    Au bout desquels on m’a fait ce prêt d’une couleur indécise (DUE, p.32)

     

    Qui est au juste Eugène Dervain ? Il est un Africain. Car il a tant rêvé de l’être.

     

    J’avais rêvé de baigner mon rêve dans la plus pure perfection de

    ton corps AFRIQUE (DUE, p.32)

     

    Avec tant d’insistance, l’Afrique l’accepte comme l’un des leur : « De me dire, mon Afrique, que tu es ma patrie » (ADA, p.26).

    « L’effacement de soi apparaît comme un acte »[21], chez Dervain, un acte de s’ouvrir à l’autre, de s’identifier à/dans l’autre, carsouffrant d’être métis. Après avoir se nié, il prend l’identité de l’autre qui semble sa vraie identité ; d’où l’écriture de l’autre.

     

    3-      L’écriture de l’autre

                L’autre, c’est un moi qui n’est pas moi. Parler donc de l’écriture de l’autre, ce n’est pas de faire des commentaires sur les écrits d’une tierce personne autre que mes propres écrits. C’est donc la prise en compte de la présence de l’autre dans ses écrits qui a une influence sur l’écrivain. C’est aussi un échange que « je » établit avec un « je » différent de « je-moi ». Dans la littérature, la présence de l’autre est souvent désignée par l’altérité, qui est une reconnaissance de l’autre dans sa différence. L’autre, bien qu’il soit étrange à moi peut avoir des influences dans mon agir voire sur ma personnalité. C’est le cas chez Dervain. Pour construire sa personnalité, pour définir son identité, il a besoin de l’autre, car « il est évident que le rapport à autrui est crucial dans la construction de l’identité.»[22] En plus, « toute identité se construit en fonction de l’altérité ou des altérités, par rapport aux autres et sous le regard extérieur des autres.»[23] Or l’autre chez Dervain, c’est l’Afrique.

     

    J’avais rêvé de baigner mon rêve dans la plus pure perfection de

    ton corps AFRIQUE (DUE, p.32)

    De me dire, mon Afrique, que tu es ma patrie (ADA, p.26).

     

    Mais c’est surtout la Côte d’Ivoire : GRAND-BASSAM, COCODY, ANOUMABO, BLOKOSS, FANTI, BETE, GUERE, NIABOUA, SENOUFO, DUEKOUE. Des villes, des quartiers, des groupes ethniques propres à la Côte d’Ivoire. Il est lui-même dans la peau de l’autre, qui n’est qu’un Africain en général, et en particulier un ivoirien. Il est donc fier d’être Ivoirien ; mieux la relation entre la Côte d’Ivoire et lui est une relation d’amour : « Tant pis s’il faut t’aimer silencieusement » (ADA, p.27). À cela, il faut admettre qu’il entretient un rapport d’amour avec l’autre. C’est par amour de l’Afrique, de la Côte d’Ivoire qu’il opte l’identité de l’autre pour faire la sienne.

                Établissons le réseau associatif de cet amour dans À ma tante qui découvris l’Afrique en 1965 : « t’offrir que notre seul sourire », « ta douceur », « t’a tendu la main », « une beauté aussitôt saisie que possédée », « t’aimer silencieusement », « un rendez-vous »… À ce réseau, il faut superposer celui relevé de Duekoué : « la paix », « au tendre avenir », « terre amoureuse », « pure », « la plus pure perfection de ton corps », « aux tendres joues »…

    La superposition de ces deux réseaux associatifs donne comme métaphore obsédante la figure d’un amant désirant s’unir à l’autre pour former une seule chair, une seule âme, car ce que l’un possède est identique à ce que l’autre a

     

    Alors je reconnais le son de mon tambour

    Comme le son du tien (DUE, p.32)

     

    Dervain semble conscient, admettons-le, que « c’est dans la rencontre effective avec l’autre, dans la tentative d’entrer en interaction avec lui, que peut se révéler »[24] son identité vraie.    Son questionnement, ses doutes l’incitent donc à se concevoir par rapport à l’autre, à entrer en communication avec l’autre. Cependant, « pour qu’il y ait communication entre autre et moi, il doit y avoir quelque chose de commun qui garantisse cette communication[25] Et cette quelque chose de commun entre l’autre et Dervain est l’histoire, celle de la traite négrière (des siècles ont passé sur mon esclavage) et le son de son tambour (Alors je reconnais le son de mon tambour /Comme le son du tien). C’est donc cette quelque chose qui fait que l’autre et Dervain sont semblables mais différents ; « Nous sommes différents et cependant semblables » (ADA, p.26). Revenons sur la présence de l’autre dans l’écriture dervainienne. Cette présence est manifestée par l’emploi des pronoms, des adjectifs possessifs de la deuxième personne : t’, ton, ta, toi, te, tes, tu, tien… Cette présence est aussi signalée par l’emploi de nous incluant un je et autre. Sympathique complice ou irréversible ennemi, le je se construit alors dans le regard que l’autre pose sur lui. Par un saisissant effet de retournement, la rencontre avec l’autre entraîne donc un retour éclairé sur l’identité propre du je. Pour Dervain, l’autre est un complice avec qui il forme tout un ensemble brisant les théories qui stipulent que toute rencontre avec l’autre est une « rencontre heurtante »[26]. L’autre, complice, l’aide à une prise de conscience de soi, de ce qu’il est au juste. En effet, un conflit interne naît dans son for-intérieur mettant face-à-face Dervain souffrant d’être métis (Dervain refusant la couleur de sa peau/ Dervain apatride) d’une part et d’autre part, Dervain acceptant l’identité de l’autre ‘Dervain, l’Africain en générale et, en particulier Ivoirien). Il reste pour nous de mettre en évidence le mythe personnel d’Eugène Dervain.

     

     

     

    4-      Le mythe personnel de Dervain

                En écrivant, l’écrivain se dévoile d’une certaine façon à son lecteur. Derrière les mots, il y a une personnalité qui se dégage ; une personnalité appelée par certains critiques image de soi, et par d’autres mythe personnel. En ce qui nous concerne, nous préférons employer mythe personnel pour désigner cette personnalité qui se cache derrière les mots de l’écrivain. Le mythe personnel fut découvert par Charles Mauron. Selon lui, ce mythe est « phantasme le plus fréquent chez un écrivain ou mieux encore l’image qui résiste à la superposition de ses œuvres »[27], mieux il « est l’image que l’écrivain se construit de façon inconsciente dans son œuvre ou dans son texte, et qui permet de saisir sa personnalité (qui laisse transparaître la nature de sa personne) »[28]. C’est cette personnalité d’Eugène Dervain que nous essayerons d’appréhender dans cette partie. D’abord, nous avons vu qu’il renonce à sa nature première pour prendre la nature de l’autre. Ce reniement de soi pour être « autre-soi » ou « soi-autre », pour dire un « moi dans l’autre », présente bien sûr un Eugène Dervain autre qu’Eugène Dervain. En plus, nous avons dit que ce reniement de soi est chez lui une sorte d’affirmation de soi. Une affirmation de soi, parce qu’il prend l’identité de l’autre (altérité) en laissant sa propre identité (ipséité). Enfin Eugène Dervain part du fait que la race ne fait pas la nation pour définir sa nationalité qui se résume au partage de la même histoire, de la même culture (Alors je reconnais le son de mon tambour/Comme le son du tien). De tous ces postulats que devons-nous retenir ?

                Eugène Dervain semble dire en somme je ne suis pas différent de vous, ne faites pas attention à ma peau : « Nous sommes différents et cependant semblables ». Pour cela, l’on doit l’accepter comme il est. Et l’Afrique, hospitalière, l’ « a tendu la main » en lui disant qu’elle est sa patrie : « De me dire, mon Afrique, que tu es ma patrie » (ADA, p.26). Consciemment Eugène Dervain dit qu’il est Africain, et inconsciemment qu’il est Ivoirien. En réalité, l’autre à qui il se réfère est un habitant de la Côte d’Ivoire. Il dit donc sa négritude voire son ivoirité. L’ivoirité est l’ensemble des valeurs culturelles propres à la Côte d’Ivoire. Autrement dit l’ivoirité est le caractère spécifique de la culture ivoirienne. Ici nous pouvons dire que son mythe personnel est l’ivoirité ; c’est cette image que Dervain se bâtit inconsciemment dans ses textes poétiques.

     

     

     

    DUEKOUE

    Floraison-fécondité-semailles-moissons-laboureur-plante-feuilles d’herbe-cocotier-boue-

    Terre-montagne-rivage-géographie…

     

    À MA TANTE QUI DÉCOUVRIS L’AFRIQUE EN 1965

    Les rouges frondaisons-flamboyants de mai-la ville-la forêt-la savane-la mer-le sable-terre…

     

                La superposition de ces éléments renvoie à la végétation et au relief, mieux à un territoire. Et ce territoire est bien défini dans ses textes poétiques :GRAND-BASSAM, COCODY, ANOUMABO, BLOKOSS, DUCOS, FANTI, BETE, GUERE, NIABOUA, SENOUFO, DUEKOUE… C’est la Côte d’Ivoire qui est ainsi présentée. Il laisse « la CARAÏBE qui en silence prie » (ADA, p.26) pour la Côte d’Ivoire. Ce choix fait par Dervain montre que l’ivoirité est le remède à son mal d’être métis. Son mythe personnel est l’ivoirité, il est fier d’être ivoirien. Nous comprenons dès lors les raisons de sa naturalisation et de son mariage avec une Ivoirienne. C’est par amour pour la Côte d’Ivoire qu’il fait ce choix définitif.

     

     

    Conclusion

                La négritude des pères fondateurs est dépassée ou est récupérée de façon personnelle, pour dire qu’aujourd’hui, chaque poète se réclamant de la négritude essaie de l’adapter à son vécu personnel. Tel est donc le cas d’Eugène Dervain. Il renonce à la négritude des pères fondateurs, dite universelle, pour une négritude singulière, plus personnelle. Ce renoncement se traduit donc par l’écriture de la négation de soi optée par Dervain pour nier son être, sa personnalité, son identité voire sa race pour s’octroyer, pouvons le dire ainsi, les attributs de l’autre en faisant les siens dorénavant. Cette nouvelle identité qui peint sa négritude, baptisée d’ivoirité, est mise en évidence par l’écriture de l’autre. La psychocritique de ses textes nous a révélé que Dervain se dit être Ivoirien. C’est en fait son mythe personnel. De cette étude retenons que la négritude fait son petit chemin.

     

     

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    [1] Éco UMBERTO, Œuvre ouverte, chap.4 , Paris, Éditions Points, 1965, 138

    [2] La définition donnée par Césaire et Senghor a été reportée par LylianKestelloot dans La Négritude hier et aujourd’hui in Césaire et Senghor. Un pont sur l’Atlantique, Paris, Éditions L’Harmattan, 20069

    [3] Selon l’information reçue pendant notre recherche, il serait mort en 2010

    [4] Voir la deuxième page de couverture de Une vie lisse et cruelle, Abidjan, Edilis, 1999

    [5] « À ma tante qui découvris l’Afrique en 1965 », Une vie lisse et cruelle, p.26

    [6] C’est l’œuvre d’Eugène Émile DERVAIN dans laquelle portera notre réflexion.

    [7] Paul RICŒUR, être soi-même comme un autre,

    [8] Charles MAURON, Des métaphores obsédantes aux mythes personnels, Paris, José Corti, 1978

    [9] Jacques CHEVRIER, Littérature nègre, Armand Colin/Nouvelles Éditions Africaines, p. 36

    [10] Référence faite à À ma tante qui découvris l’Afrique en 1965, p. 26 (Il sera mentionné dans le travail par ‘ ADA’’ suivi de la page ‘’p.’’)

    [11]Idem

    [12]Ibidem

    [13]Duekoué, p. 32

    [14]Idem

    [15] Le mot « songe » est ses occurrences parsèment tous les textes poétiques de Dervain ; ce qui suppose que Dervain fantasme sur la culture africaine.

    [16]Duekoué, p. 32 (Il sera mentionné dans le travail par ‘ Due’’ suivi de la page ‘’p.’’)

    [17]Idem

    [18] L’Ivoirité, selon est le fait d’être fier d’être Ivoirien, de consommer ce qui est ivoirien, de dire ou d’exprimer la manière d’être ivoirien… C’est la culture Ivoirienne.

    [19]Mamidou DIA, dans la préface de À mi chemin de Véronique Tadjo

    [20]Lauralie CHATELET, « La négation comme moteur de l’écriture chez Cioran », Mémoire de Recherche Master 2, Université Stendhal, UFR de Lettres et Arts, département de Lettres Modernes, sous la direction de Bertrand VIBERT

    [21] S. Le DIRAISON et D. JOUSSET, « La négation, Analyse conceptuelle », eduklub

    [22] Claude BENOIT, « Quand ‘’je est un autre’’. À propos d’une belle matinée de Marguerite Yourcenar », RELIEF 2 (2), 2008 – ISSN : 1873-5045. p.145-160

    [23]Idem

    [24]Lorenzo BONOLI, « La connaissance de l’altérité culturelle », Le Portique [En ligne], 5-2007 | Recherches, mis en lignele 21 décembre 2007, consulté le 28 juin 2015. URL : http://leportique.revues.org/1453

    [25] Claude BENOIT, op.cit.

    [26] Lorenzo BONOLI,op.cit.

    [27] Charles MAURON, op.cit., pp.211-212

    [28] Adou BOUATENIN, «  la poétique de la Francophonie dans deux poèmes de Senghor : « Que m’accompagnent Koras et Balafong », et « Chaka » »,Mémoire de Master 2, p.78


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