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    CONTRIBUTION DE PARULIES REBELLES AU REGLEMENT DE LA CRISE IVOIRIENNE DU 19 SEPTEMBRE 2002

     

    Par Séverin GOHOREBI

     

     

     

     

     

     

    Conférence prononcée le Vendredi 03 Octobre 2008 au G .R.T.O ( Groupe de recherche sur la tradition orale) à ABIDJAN-Cocody Danga.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Selon la philosophie esthétique négro-africaine, la Littérature a une fonction sociale. En Afrique, en effet, il n'y a point de place pour l'art pour l'art, ainsi que l'enseigne Théophile Gauthier. La Littérature, parce qu'elle est l'expression des joies et des peines de la communauté, tient ainsi un rôle social qui, du reste, la distingue de toute autre production à teneur placide. On dit que l'esthétique négro-africaine, ou l'œuvre sortie du moule des Négro-Africains est utile.

    Sur la foi de cette vérité, nous interrogerons les Parulies Rebelles, œuvre poétique du jeune poète ivoirien Emmanuel Toh-Bi pour appréhender sa place dans le règlement de la crise ivoirienne du 19 septembre 2002.

    La guerre crapuleuse livrée à la Côte d'Ivoire par les Rebelles (ainsi qu'il est convenu de les désigner), a pris fin, dit-on. Les Parulies, censées en faire l'écho dans leur langage, l'ont-elles fait ? L'œuvre enseigne-t-elle les quatre vérités essentielles de fin de conflit armé que sont le dépôt des armes, la réconciliation, l'enracinement culturel et l'espoir d'un futur radieux ?

    *       *

    *

    1

    La Fin de la guerre, le dépôt des armes se trouve annoncé par des images multiples. D'abord le poète l'exprime par l'éloignement des coups de feu, le caractère sporadique de leurs détonations. Il les distingue, même à présent,  comme prêts à s'estomper et s'arrêter définitivement :

                       « Des échos étouffés d'armes lourdes

                       « S'échappent du timo

                       » Détonations de charme

                       »  Supplantent  

    » Détonations de frayeur »

                  (p. 40).

    Puis Toh-Bi se sert d'images de victoires remportées, à connotations précises : victoire du Timo sur le Serpent. C'est la fin ultime des combats

             « Le spectacle du timo

                       » Pèse le globe

                       »  Sur la tête du Serpent

    » Il ploie...

    » Il ploie...

    » Le serpent succombe » (pp. 41-42).

    Ou encore victoire de  ce Timo des Ancêtres sur la Harpe du psalmiste juif :

                       « Timo et Harpe se rivalisent David

                       » Le timo a le vent en poupe

                                » Se fait hêtre dans le cœur de David

                       » Le timo pousse pousse pousse...

                       » En impose à la harpe. » (p. 43).

    Enfin, le terme final à la guerre trouve son enseignement dans le cérémonial qui réunit tous et toutes en fin de récit. La parade des vainqueurs, des émules des Sankos, des Bokarys, des Savimbis, des Baldés, des Garangs, est une arnaque, la fin logique de ce grand rêve tumultueux  du poète. Mais pour la symbolique, pour l'interprêtabilité de fond, c'est l'expression ritualisée de l'abandon des armes, premier pas vers la Paix :

                       » Ce matin-là

                       » L'Université est courtisée

                       » Par un soleil lénifiant - frugal

                       » L'Université est drapée d'habits de lustre romancés à parfumer même un cœur de pierre !!!

                       » Des roses flamboyantes dans les laboratoires

     

    » Des colombes dorées dans les salles de travaux dirigés

    » Des morceaux de lune sur les dalles de la présidence »

    2

                                                                         (pp. 55-56).

    Concernant la question de la Réconciliation, deux images fortes la plantent dans les esprits et en font une des préoccupations majeures de l'œuvre. La première est l'hymne que donne la fin des Parulies en organisant une fête de fin de partition. La guerre est finie, il se faut rassembler, se parler pour que soit relancée toujours la dynamique de vie. Le suggère adroitement et délicatement la structure cylique de l'œuvre : les Parulies créant l'enfer à l'entame de l'œuvre, et paradant toujours à sa fin, figurent un recommencement perpétuel et propulsent la vie, par le fait même de ce retour enrichi de réalités nouvelles. 

    C'est probablement ce qu'évoque la prosopopée, l'étonnante réapparition à la vie, des Sankos, des Savimbis, des Garangs (...) « Et bien d'autres énergies, dit le poète, / D'une Afrique en feu / Ovationnés par un amphithéâtre détonnant. »

    Mais c'est l'allégorie du Timo et le Serpent qui constitue le meilleur enseignement de la Réconciliation. Le Serpent, vaincu dans le combat mythique avec le Timo ancestral, se liquéfie et se fond dans le spectacle endiablé de la Place du Village.

    Le Timo est un instrument de musique simple, fait d'une caisse de bois avec une petite ouverture, au bord de laquelle se trouvent alignées et attachées deux ou trois lamelles de fer souples que le joueur peut faire résonner à l'aide du pouce de la main, tandis que de l'autre main, il rythme les sonorités en frappant sur la caisse creuse. La voix est caverneuse, grondante et, surtout, envoûtante. On comprend dès lors l'allégorie :

                       » Le serpent succombe

    » Il casse son dos

    »Il se fond au gala » (p. 42).

    On ne peut mieux exprimer l'idée de faire l'Unité.

    3

    Le poème d'Emmanuel Toh-Bi enseigne également la nécessité de l'Enracinement culturel. C'est, en effet, par la Danse et le Timo ancestral qu'il effectue la cure psychanalytique salvatrice de son peuple. C'est une danse très enlevée (« Les spectateurs écument... écument ! dit le poète) ; il rassemble du monde et du monde, comme on en voit dans les rêves !

                       » Forte densité d'échos au km2 du village

    » Qui surplombe les esprits dévots

    » Qui interpelle le tout Bangofla » (p. 40).

               Et la gorge du Timo est ample, propice à l'envoûtement :

                                » Gou-goudou ! gou-goudou ! gou-goudou !

                                » Goudou ! goudou ! gougou !

                                » Goudougoudoudougou ! goudougoudougoudou !

                                » Goudougoudou ! (p. 40).

    C'est un spectacle du pays des Rêves où tout peut être au superlatif, une danse des Revenants, une danse de l'Au-delà. Et voilà qu'entre sur la scène une Divinité de la Danse.

             » Au milieu du cercle

             » Une séduction - virtuose

             » Largement plus placide que le rythme

                       » Courbée

                       » Percluse

                       » Sédentaire

                       » Taciturne

                       » Discrète

                       »... Guillerette

                       » Comme si elle le narguait...

                       » Séduction-au-dos-cassé-sans-vertèbre

                       » Nageoires dorsales sous-marines

                       » Dos-sans-poids-sinueux-d'ondulation

                       » Assorti de petits pas plombés-cadencés » (p. 41).

    Cette danse-là régénère. C'est un appel profond et myrifique de la Culture en direction de ses Enfants.

     4

    Enfin, le poème de Toh-Bi enseigne et annonce l'arrivée prochaine, très prochaine  d'un Monde gorgé de bonheur et de prospérité. Ce Futur radieux, c'est l'allégorie du Temps, le Temps qui vient,  qui l'exprime :

             » Je vois venir de loin

             » LE TEMPS, dit le poète,

             » A vive allure

             » A vitesse vertigineuse

             » Contenant des voyageurs tous

                       » Bien nourris

                       » De santé solide

                       » Stables

                       » Paisibles

                       » Consistants

                       » Propres

                       » Unifiés

                       » Intègres

                       » Travailleurs

    » Ordonnés

    » Réfléchis

                       » Légalistes

                       » Sensés

             » Démocrates

                       » Heureux

                       » Admirés

                       » ...

                       » ...            (pp. 36 - 37).

    Ce Temps, cette époque de nourriture abondante, de bonne santé, de parfaite unité, de travail pour tous est celle de la pleine Démocratie, dit le poète.

     

                                                      *

    En définitive, le poème au long cours d'Emmanuel Toh-Bi, en dépit de son caractère apparemment  abscons - c'est une immersion onirique, ainsi que le sont toutes grandes poésies, immersion où tout semble déréglé, sans logique - révèle  des repères secrets  à découvrir pour se laisser instruire des grands enseignements du poète que sont, aujourd'hui, la nécessité de déposer les armes et de se réconcilier ; tout autant que d'espérer en un lendemain meilleur, sur les fondements de notre Culture retrouvée.

    Et le préfacier, le Professeur Cissé Alhassane Daouda l'a fort bien compris qui écrit :

             « Mais face à cette situation délétère

             » le poète prend conscience de la

             » nécessité de faire retrouver à son

             » peuple ses racines ».

     

     

                                      Séverin GOHOREBI

                Maître-Assistant de Lettres Modernes

                                                             Université de Cocody


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  • PRESENTATION DE L'ŒUVRE POETIQUE  D'un mâle quelconque (cérémonie de dédicace).

     

     

    Il est des temps où la poésie, recouvrant son statut ontologique de l'Olympe, se réduit en une profération de murmures mystérieux,  où les sons ou  signifiants acoustiques édictent des sens indépendamment de ceux que peuvent supposer les locuteurs, du haut de leur expérience d'usagers de la langue. C'est le cas certainement de D'un mâle quelconque de Josué GUEBO.

                               D'un mâle quelconque est l'un des soupirs poétiques de ce qui pourrait s'inscrire comme le plus vieux conflit du monde, un conflit génétique, du reste, que le créateur a logé dans la conscience existentielle ; il s'agit du conflit entre homme et femme. C'est que ce conflit, du fait qu'il détermine la conscience existentielle, paraît banal, en dépit de ses bavures trans-sociale, trans-historique et trans-civilisationnelle, constatées. La tradition hébraïque, à travers l'art biblique, en fait cas en narrant l'histoire de SAMSON et DALILA. En effet, sous la pesanteur de la séduction et sur les injonctions répétées de DALILA, SAMSON livre à sa partenaire le secret de sa force et de son invincibilité, ce qui aboutit à sa chute. Le mythe de Maïé, du Centre- Ouest de la Côte d'Ivoire, apparaît comme la référence inaliénable de l'écho du conflit homme-femme en tradition orale africaine. Ce conflit, somme toute, paraît banal en raison de sa familiarité existentialiste. Le poète GUEBO, à travers l'adjectif qualificatif ''quelconque'' présent dans le titre D'un mâle quelconque, a ressenti cette vérité controversée. Cependant, ''Quelconque'' ne devrait pas être perçu ici au sens de moindre importance mais, plutôt, au sens d'une vérité à la fois mythique et quotidienne et non aisément médiatisable, installant la première dialectique sociale. L'un des narrateurs du mythe de Maïé, en la personne de BOTE ZEGBI Jean- Marie,  l'a d'ailleurs mentionné, dans la publication du numéro 8 Avril 1981 de la revue Bissa Revue de littérature orale GRTO : « Lorsque tu mets une fille au monde, c'est ton ennemie de guerre, ta propre mère, c'est ton ennemie de guerre, ta propre femme,surtout, c'est ton ennemie de guerre. ». 

    Ce qui est intéressant dans le titre que propose Josué GUEBO à son opei, c'est que, en évoquant ''D'un mâle quelconque'', audiblement appréhendé, le public-récepteur penserait à mal ( m-a-l), homophone de mâle ( m-â-l-e) qui est concerné dans le titre ; le premier évoqué, c'est- à-dire, mal (m-a-l) étant plus usuel à la locution que le second mâle ( m-â-le) . Ainsi, Josué GUEBO trahit-il son public par cette symétrie homophonique. En effet, la poésie, art du ludisme lexical et de l'improvisation langagière, est suggestionneuse d'un monde virtuel. A la révélation, cette méprise du poète est loin d'être fortuite. C'est que, fidèlement aux formes fusant de toutes parts dans le texte de GUEBO, le mâle ( m-â-l-e) est, dans l'esprit du poète, coupable de mal( m-a-l) à l'encontre de la gent féminine, second pôle de l'unité dialectique qui détermine l'être masculin.

    Bien avant Josué GUEBO, Joachim BOHUI DALI, son aîné de philosophe-poète, s'est intéressé à la question. Son œuvre Maïéto pour ZEKIA  est purement la réécriture du mythe de Maïé, mythe du conflit des sexes. Ce mythe raconte qu'au commencement des temps, hommes et femmes vivaient en deux communautés séparées. Les hommes avaient leur chef, GNALI ZAGO. Les femmes également avaient leur chef, MAÏE TROKPE qu'évoque GUEBO dans le poème  intitulé « Je suis Maïé Trokpé ». C'est que dans la communauté des femmes, vivait un seul mâle du nom de ZOUZOU pour qui toutes les femmes brûlaient d'ardeur et avec qui elles entretenaient des rapports chastes. A cause de ZOUZOU, donc, tous les assauts des hommes pour dompter une femme dans la communauté des femmes foiraient. Jaloux, les hommes assassinèrent ZOUZOU. Ce meurtre fut perçu par les femmes comme un baffouement de leur intégrité. Ulcérée, Maïé, dans la perspective de tirer vengeance, initia ses congénères à la sorcellerie avant de se livrer aux hommes, en offres piégées, toutefois.

    A la faveur de notre thèse de doctorat, nous avons étudié l'œuvre de BOHUI DALI, inspirée de ce mythe. Discernant les transpositions artistiques élaborées par le poète, nous avons dégagé deux blocs antagoniques : le bloc GNALI ZAGO-poète-Europe, contre le bloc MAÎE-ZEKIA-Afrique. Et comme JOSUE GUEBO, comme s'il avait lu la thèse, j'ai dit que le bloc de GNALI ZAGO est celui de la tyrannie, du mâle, du mal et de la destruction. Dans son poème « Je suis Maïé Trokpé », on assiste à une brève poétisation  version GUEBO de ce mythe :

     «  T'en souviens-tu

    La mort de Zouzou

    Le seul

    Qui ne voulut

    Jamais de mâle

    A la femme

     

    Le seul

    Vois-tu

    A l'étreinte

    Sans attentes

    Souterraines

     

     

                Zouzou

                    Mort

            Par- delà les jours

    A tuer le temps des satrapes

                 Et la sagaie

                    Infecte

    De Gnali Zagô

             Hélant

    A bout de langue

           La vendange

              D'artères

                  Chaste

      

     

    Le paraphe

    De phosphore

    Aux ras d'étreintes

              Virginales » ( D'un mâle quelconque, P.62).

     

    En définitive, le livre D'un mâle quelconque, texte qui poétise le sursaut d'émancipation de la femme, a une couverture qui interprète le contenu. On y voit une photo du poète, scindée de moitié. Selon les textes religieux dont, notamment, la Bible, l'homme ou l'être masculin, le mâle, est lui-même une moitié de son être. Sa compagne constitue sa seconde moitié. C'est le mystère arithmétique selon lequel 1+1=1. Cette idée est rendue manifeste par la réaction spontanée d'Adam au sortir de son sommeil quand il aperçut Eve fabriquée par Dieu avec l'une de ses côtes : « Cette fois voici celle qui est chair de ma chair et os de mes os ». Cette révélation est corroborée par le verset qui dit que « l'homme quittera son père et sa mère pour s'attacher à sa femme et les deux formeront une seule chair ».

    Sur la page de garde, en effet, on voit l'image de l'auteur coupée de moitié, c'est-à-dire, amputée de l'autre moitié de son corps qu'est symboliquement la femme. Tout se passe comme si la révolte de la femme contre l'homme avait diminué ce dernier de moitié. Chacun peut faire l'expérience du désarmement spirituel, moral et psychologique auquel il est en proie en temps de brouille conjugale. Et la poésie, média littéraire de réalités énigmatiques ou d'événements mythiques, se plait bien à ce genre de gymnastique.

     

    Le disions-nous tantôt, le conflit qui oppose l'homme à la femme, aussi pernicieux soit-il, est quelconque, banal, comme le stipule le décodage du titre. Et les titres de poèmes qui composent le recueil sont tout aussi quelconques, banals. Ce sont : « J'ai de l'ambition », «  ce soir je me refuse à toi », «  A mon cœur », «  Mais Dieu », « Tu n'auras pour tout père », «  la veux-tu sourde », «  Je l'embouche », «  Aujourd'hui est journée », « Les journées », « En repensant », « Elle aussi », «  Je hais tes sœurs », « Je hais ta mère », « Et s'il le faut », « Et s'il est des festins », « T'avisera-tu à me la jouer », «  Comme nos mères », « Nous sommes », « Je suis », «  Au marché des sens », « Je suis Mahié Trokpé », « Je hais la mâle-liberté », « Hier j'aurais confondu », «  J'irais mordre », « Etait-ce l'un de nos rêves », « Pendant qu'il est », « Pour chacune de nos mères ». Au total, 27 poèmes composent D'un mâle quelconque. On peut remarquer, en entendant ces intitulés, la présence évidente de la fonction émotive marquée par les pronoms personnels ''je'', ''nous'',''mon'', ''nos'' mettant la femme au centre de son propre discours et traduisant ses plaintes, malaises et complaintes exprimées souvent à l'intention de son interlocuteur d'en face, l'Homme, révélé par la forme conative marquée par les pronoms de la deuxième personne ''toi'', ''tu'' ''tes'', ''ta''

     

           Les extraits suivants, issus des deux premiers poèmes cités, à savoir « J'ai de l'ambition » et « Ce soir je me refuse à toi » témoignent de l'atmosphère d'hostilité et de dégoût  entre deux êtres conjoints :

     

            « Et l'ambition

                D'être veuve

               Me rend visite

                         Les soirs

                 De mâle quelconque

              Tu pourrais la chasser

    • - D'un seul regard

    La commère-

        A regarder

    Ma nouvelle

            Coiffe

     

    Et tu es absent

    De cette absence

            Plus violente

    Qu'est ton front » ( j'ai de l'ambition)

     

     

     

    Non pas à moi

         Mais à toi

    A ma subordination

    Obtenue au forceps

    D'une guerre jamais livrée

     

     

    Je me refuse à moi

         A la loyale

         Te monte au sang

       La foudre

    D'une catéchèse

    De comptoir » ( Ce soir je me refuse à toi)

     

    Cher public, voilà D'un mâle quelconque. C'est de la poésie. Les clefs du texte étant livrés, chacun peut y aller de sa sensibilité, au gré de son éducation, de ses idéologies et de son niveau de culture. On ne saurait lire un texte poétique pour s'informer mais, plutôt, pour s'émouvoir et s'extasier du vertige qu'inspirent les formes. IL s'agit d'une émotion et d'une extase qui enrichissent l'intellect et qui entretiennent l'humanisme. N'ayez donc crainte de ne pas comprendre chaque ligne de l'œuvre comme l'entendrait le poète lui-même. La poésie n'étant pas un texte rationnel, l'on ne saurait pénétrer les subjectivité, intuition et réflexe du son auteur. Il s'agit, en poésie, de ressentir plus que de comprendre. Or, le ressenti est pluriel et la compréhension est unique. Le texte poétique, donc, ressenti pluriellement, s'interprète pluriellement.

     

    Cher public,voilà D'un mâle quelconque, appropriez-vous cette œuvre poétique nouvelle qui vient enrichir la bibliographie de la poésie ivoirienne. 

     

     


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    SUJET

     

    EN LISANT L'AVENIR DU MONDE SELON LES CONCEPTS D'HYPEREMPIRE, D'HYPERCONFLIT ET D'HYPERDEMOCRATIE, ON LE PARTAGE ENTRE LE PESSIMISME ET L'OPTIMISME MARXIENS.

     

    ANALYSEZ ET DISCUTEZ CETTE ASSERTION

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    CONNAISSANCE DU MONDE CONTEMPORAIN

     

    (EXERCICE DE MAITRISE)

     

    TD 04

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Présentée par                                                                                              Sous la direction de

     

    BOUATENI                                                                                     Dr. N'GORAN

    Adou Valery Didier Placide                                                               K. David

     

     

                L'avenir est un phénomène qui hante l'esprit des hommes. Ils ont peur du demain parce qu'ils ne savent pas ce qui en serait. Ce qui arrivera demain, l'avenir, est tout un mystère. Aujourd'hui, les conflits inter religions (L'islam et le christianisme), inter Etats (USA et Irak), et les guerres pour contrôler les ressources financières et minières plongent le monde dans un chaos qui s'avérait être la fin de l'humanité. Ce qui suscite un certain pessimisme chez les hommes. Car, ils croient que demain sera pire qu'aujourd'hui. Etre donc pessimistes en envisageant le pire est une manière de s'y préparer et d'y faire face. D'où l'optimisme.

    L'on voit donc, qu'  « en lisant l'avenir du monde, selon les concepts d'hyperempire, d'hyperconflit, et d'hyperdémocratie, on le partage entre pessimisme et optimisme marxiens » ; thème d'ailleurs du sujet proposé.

    Pour une telle vision, il faut d'abord élucider les concepts d'hyperempire, d'hyperconflit et d'hyperdémocratie, concepts propre à Jacques Attali, avant d'aborder le sujet à proprement parler. En effet, l'hyperempire est la première vague qui submergera l'avenir. Elle est la victoire du marché (ordre marchand) sur la démocratie (ordre impérial et ordre rituel). De cette vague, le monde s'unifiera autour d'un marché planétaire, sans Etats, sans frontière. Mais, la suprématie de cette vague va susciter des frustrés. D'une telle manière de vivre donnera l'hyperconflit. Il sera dû par la révolte de ceux dont l'hyperempire aura frustré, par l'avènement progressif de la violence du monde, par la colère des citoyens du monde (laïcs, croyants...) et par la sophistication des armes. Ce sera une guerre ouverte dans tous les secteurs ; une guerre idéologiques ou religieuse. Mais, une prise de conscience de la gravité de la situation va entraîner une dernière vague. C'est l'hyperdémocratie. Cette dernière vague sera l'ère de la gratuité, de la formation intellectuelle et de l'éducation. Ce sera le temps du rééquilibrage des ressources financières et des services. Ces différents concepts montrent que le monde connaîtra de grandes guerres avant de retrouver la paix définitive.

    Pourquoi doit-on partager cette vision entre le pessimisme et l'optimisme ? Quelles raisons a-t-on d'être à la fois pessimiste et optimiste ? Etre pessimiste n'est-il pas une manière d'exprimer son optimisme ?

    Appréhender l'avenir du monde selon les concepts d'hyperempire, d'hyperconflit et d'hyperdémocratie, c'est chercher à comprendre la vaticination de Jacques Attali. Cependant, il convient de souligner les raisons qui amènent les individus à être autant pessimistes qu'optimistes.

     

     

               Notre monde va mal, le tableau s'assombrit chaque jour de catastrophes avérées ou imminentes. Ce flot de mauvaises nouvelles a quelque chose de sidérant et d'inquiétant. L'économie est le facteur funeste qu'il déclenchera ce chaos du monde. Des Nations se lèveront pour combattre telles Nations pour justifier leurs suprématies. La religion en tachera le bouleversement déjà annoncé. Ce flot destructeur ne suscite aucune réaction ; l'on voit les choses en noir et on imagine la vie de demain sera pire qu'aujourd'hui. Mais, on continue à vivre en ne changeant rien. Cette acception placide de faits et de chiffre, voire d'une fin annoncée, est tout à fait fascinante. On se contente de constater les dégâts et on continue comme avant. L'avenir du monde est donc partagé entre le pessimisme et l'optimisme [marxiens]. Et selon les concepts de Jacques Attali, l'avenir du monde traversera trois étapes : l'hyperempire, l'hyperconflit et l'hyperdémocratie. En effet, depuis que la démocratie et le marché sont apparus, l'ordre marchand évolue de siècle en siècle autour d'un lieu, d'une culture et de ressources financières : un centre unique, appelé « cœur » ou se rassemble une classe créative particulièrement dynamique et innovatrice capable de transformer une révolution technique en services marchands puis en produits industriels de masse. L'ordre marchand deviendra alors pendant un temps polycentrique avec une ou deux puissances majeurs sur chaque continent. Mais cet équilibre ne pourra perdurer. La cause fondamentale de cette évolution historique est sans doute économique, comme le soulignait Karl Marx. C'est l'hyperempire de Jacques Attali. Il n'y aura donc pas de contrat social. Ce sera un monde unifié autour d'un marché planétaire, sans Etat, sans frontière. L'Afrique de demain ne ressemblera donc pas à l'Occident d'aujourd'hui ; c'est bien plutôt l'Occident qui ressemblera à l'Afrique d'aujourd'hui. L'hyperempire sera l'ère des bouleversements, des mutations des idées, de la déconstruction des services publics, des Etats et des nations. En d'autres termes, avec l'hyperempire, la planète deviendra un monde sans Etat, un marché mondial inquiétant et chaotique, suivi par un conflit. Le marché étant par nature conquérant, les démocraties du marché et le marché mondial se livreront une incroyable bataille géopolitique pour la suprématie planétaire.

              D'une telle manière de vivre, surviendra l'hyperconflit. Voulant avoir accès aux mêmes richesses, des nations se doteront d'armes sophistiquées. Ce qui engendra l'avènement de nombreuses bandes armées et le mécontentement du peuple. Car l'ordre marchand serait une source d'inégalité, de précarité et d'injustice. La classe ouvrière se révoltera, et ce sera sa victoire. C'est donc la lutte des classes. Le désordre sera partout ; des religieux manifesteront leur désir de conquérir le monde. La vision du monde actuel et à venir est d'autant plus pessimiste et alarmante qu'elle semble reposer sur une logique aussi terrifiante qu'implacable. Pour qu'il ait véritablement progrès, il faut une lutte de classes, comme l'avait envisagé Karl Marx. Un tel conflit laisse sans doute avoir un sentiment pessimiste de l'avenir du monde. L'on doute du progrès de la civilisation et de la nature humaine, et d'un monde de paix, car selon les visons et les évènements actuels, le monde sera un champ de bataille et de chaos total.

             Mais, à la fin de cet hyperconflit, Attali, comme Karl Marx, prévoit un monde paisible, un monde de paix. Il annonce un monde de manière positive. C'est ce qu'il appelle hyperdémocratie. Le temps d'une nouvelle « classe créative » composée de « transhumains ». En effet, après que le monde n'ait pris l'allure d'un immense champ de bataille ; après que l'humanité n'ait mis ainsi fin à son histoire ; de nouvelles valeurs conduiront à un rééquilibrage entre démocratie et marché à l'échelle du monde. Ce sera l'ère de la gratuité. Une prise de conscience de la gravité de la situation entraînera donc un regain de force pour apaiser les mœurs, amener la paix et créer les conditions favorables à l'émergence d'une démocratie planétaire animée par des acteurs, tels que les financiers, les chercheurs, les enseignants appelés transhumains, qui auront pour finalité première d'améliorer le sort du monde. Cependant, le monde ne sera pas aussi parfait, mais il croit qu'il aura une nette amélioration de vie et de relation interhumaine. Pour y arriver, il faut que chacun sache que l'avenir ne s'écrit pas dans les richesses du sous sous-sol, mais dans les têtes ; la libération des énergies passe par une Révolution de l'intelligence, c'est-à-dire la formation et l'éducation. La seule vraie richesse sera la matière grise. D'où l'optimisme d'Attali, comme Karl Marx croyait à la suppression des classes sociales. La révolution prolétarienne, selon Karl Marx, permettra la dictature du prolétariat, qui aboutira au dépérissement de l'Etat et du droit, c'est à dire à l'instauration d'une société sans classes sociales, d'une libre association de personnes libres.

    En appréhendant l'avenir du monde, selon les concepts de Jacques Attali, on se trouve donc entre le pessimisme et l'optimisme de Karl Marx. Alors, pourquoi tant de pessimismes ?

     

     

                Les hommes sont pessimistes parce qu'il y a, en effet, un perpétuel conflit. Le cours de l'histoire démontre que le monde tant souhaité ou rêvé est un leurre, du fait des violences scrutées à l'horizon. En effet, ce sont de grands bouleversements qu'a connus le monde. Des conquêtes, en passant par les révolutions, aux deux guerres mondiales, le monde n'a cessé de traverser des tourments. Il a été fragilisé, et sombre aujourd'hui, peu à peu dans le chaos. Son avenir est effrayant, l'on voit les choses en noir et on imagine que la vie de demain sera pire qu'aujourd'hui. L'exemple de l'Organisation des Nations Unies (ONU) est révélateur. En effet, elle a été créée pour maintenir la paix, et prévenir le monde d'un éventuel conflit. Hélas, sous ses yeux, pour le contrôle du pétrole, les Etats-Unis d'Amérique attaque l'Irak. C'est une atteinte à la souveraineté irakienne. Mais, il ne s'agit pas uniquement d'une menace contre l'avenir du peuple Irakiens, mais contre l'avenir du monde tout entier. Faute des Nations puissantes qui usent de leur droit de veto à tort et de travers, l'ONU est incapable de réagir. Cet échec de cette organisation laisse les hommes perplexes. Le réseau Al Qaïda et Ben Laden s'insurgent aussi contre la politique américaine, et se constituent en de véritable terroristes troublant la quiétude du monde.

                Aussi, le monde d'aujourd'hui se trouve confronter aux mêmes problèmes qui ont dans le passé amené des millions de personnes à engager leurs vies dans la lutte pour la construction du futur socialiste de l'humanité. L'injustice dans les répartitions des biens publics, le favoritisme, la hégémonie sont autant des problèmes qui entachent le devenir du monde de demain, et qui suscitent un pessimisme marxien et de résignation. On se dit que la lutte est perdue d'avance. Face à cela, la science (médicale) et la technologie ne peuvent rien. Elles se trouvent désarmer et elle empirent la situation. Car, ce sont elles, surtout la technologie, qui fabrique des armes sophistiquées pour, on ne sait quoi, défendre le monde d'un ennemi invisible. La science médicale, quant à elle, se trouve confronter à un casse-tête chinois devant le SIDA. Un siècle s'est écoulé, et aucun vaccin n'a été découvert pour répondre à l'attente des malades.

                En plus, les catastrophes naturelles survenues dans l'histoire de l'humanité, et qui continuent à se produire laissent entretenir un sentiment de pessimisme. L'humanité est impuissante face aux catastrophes, aux guerres, à la misère et aux épidémies ; à telle enseigne d'aucuns affirment la fin du monde. En effet, la fin du monde est l'apanage des religieux. Pour ces derniers, les évènements, avant coureur, seront atroces, voire horrible. L'Evangile selon Matthieu aux chapitre 24, du verset 4 au verset 25, relate ces faits avec une certaines fermeté. L'humanité, une fois de plus, se retrouvera face aux changements climatiques, naturels, et aux guerres interminables. L'avenir du monde est donc perçu avec un air pessimisme, car ce sera la grande tribulation : le désordre, le chaos. « Il y aura alors en effet une grande détresse, telle qu'il n'y en a pas eu depuis le commencement du monde jusqu'à maintenant » (Matthieu 24,21) ; c'est le signe annonciateur de ce qui se passera dans l'avenir du monde. Tous ces évènements annoncés par la Bible montrent que la religion est impuissante face aux mutations qui adviendront. Et l'humanité se demande donc à quel saint se vouer.

    En scrutant le passé de l'humanité à aujourd'hui, il y a en de quoi à être pessimiste. Et pourtant l'optimisme semble prendre le dessus.

     

               

             Face aux dangers que l'horizon de l'avenir du monde affiche, l'on, sans doute, pense que tout ira pour le mieux. Car, selon Leibniz, « rien ne peut être parfait que Dieu donc le monde n'est pas parfait, or, comme Dieu est bon, le monde créé est forcement le meilleur possible ». Aussi, le poids de l'histoire (la traite négrière, les révolutions), les pandémies (SIDA, hépatite viral B), les mutations climatiques (les catastrophes naturelles...) n'ont point amené le monde à  son chaos total. D'ailleurs, l'homme s'est toujours en sortir. Il a toujours trouvé les voies et moyens pour faire face aux mutation. C'est donc au sortir des différents tourments, que l'homme s'est véritablement réalisé. Voici donc l'optimisme. Il guérit les blessures du passé, ouvre les perspectives nouvelles pour le présent et rassure pour l'avenir et permet d'espérer en toutes circonstances. Il est un regard sur la vie qui conditionne la perception de la réalité. En effet, l'évolution sociale de l'humanité, depuis les origines des hommes jusqu'aujourd'hui est les prémices de la grande confiance dans les aptitudes de l'être humain à faire son bonheur. C'est ainsi que le mot « progrès » est forgé par ceux qui croient qu'une évolution sociale est vraiment possible. Tout ceci fait dire que demain sera radieux, donc il faut y croire en avenir.

                En plus, les religions sont unanimes sur la question d'un monde radieux à venir. En effet, l'islam et le christianisme annoncent un monde où règnera la paix, la justice ; où l'on vivra heureux et éternellement. Pourquoi perdre le temps sur le sort macabre du monde à venir si demain on vivra heureux. Les évènements annoncés sont des farces, des pures imaginations pour tromper la vigilance des hommes. L'homme a l'aptitude de trouver des remèdes et des solutions pour relever la situation et rehausser le niveau de vie. C'est avec confiance inébranlable et une foi aveugle que les religieux affichent devant le monde à venir.

                La médecine vient à point nommé renforcer l'optimisme des hommes pour l'avenir. En effet, le progrès opéré par elle prouve que demain, les pandémies seront éradiquées totalement de la société. Avec la médecine, c'est un monde sans maladie qui naîtra. Depuis le Moyen-Âge  jusqu'aujourd'hui, la médecine a permis de réduire le taux de mortalité infantile. La technologie, quant à elle, a simplifié la communication, le transport ; et demain, l'on a la certitude qu'elle fera mieux qu'aujourd'hui. Face à la destruction de la couche d'ozone, elle propose des véhicules futuristes fonctionnant avec l'énergie solaire.

                Enfin, l'optimisme ne se limite pas seulement dans le fait d'afficher une confiance inébranlable en avenir, c'est aussi un mode de vie. Il faut faire preuve d'optimisme. Le secret pour y parvenir consiste à accorder plus d'attention aux aspects positifs de chaque situation plutôt qu'à ses aspects négatifs pour ainsi dire que les hommes savent très bien qu'il aura des changements brutaux dans l'avenir de l'humanité. Mais ceci ne doit pas être une préoccupation car rien ne s'est bâti sans douleur. C'est par des conflits que le monde est ce qu'il est aujourd'hui. Demain ne sera pas pire que dans le passé. Il y a de quoi à être optimiste.

     

     

                L'avenir du monde est effrayant et suscite assez de pessimisme car les évènements annoncés ou vaticinés semblent bouleverser l'ordre du monde et traduire un chaos total. C'est par l'analyse de ces évènements que Jacques Attali a pu définir ses concepts d'hyperempire, d'hyperconflit. Cependant, il s'avère que ces évènements doivent se produire pour faire place à un monde rééquilibré, l'hyperdémocratie, avec un air radieux.Si à la fin de ces évènements destructeurs, un monde radieux naîtra, il n'y a point de raison d'être pessimiste.Aussi, la marche de l'humanité vers son épanouissement s'est toujours fait par des conflits ; ce qui laisse donc dire que l'hyperdémocratie règnera  un certain temps pour d'éventuels conflits.


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  • Côte d'Ivoire : Une marche populaire

     

     

    Voici un certain temps, la Côte d'Ivoire se trouve dans une situation affreuse de son histoire. Deux individus confisquent la liberté, la dignité des Ivoiriens. Deux hommes qui se livrent la guerre, et ce qui plonge le peuple Ivoirien dans la détresse. Obama, le président des états unis d'Amérique, continue à mettre de l'huile sur la flamme pour empirer la situation.

    Peuple Ivoirien, personne ne viendra écrire ton histoire. Pas Obama, le lièvre noir des américains ; lui c'est le pétrole bleu qui l'intéresse. Peuple Ivoirien, personne ne fera pas ton destin à ta place.

    Deux individus qui te poussent à donner ton corps aux balles meurtries de l'occident et des américains pour leurs intérêts. Et toi, ignorant, tu les suis aveuglement. Ignorant leurs coups, tu empruntes un chemin qui te conduit à l'abattoir. Ils te demandent de sortir pour marcher, pour revendiquer je ne sais quoi, et toi, tu sors pour marcher et donner ton corps aux pluies de balles que tirent leurs appareils répressifs. Ton sang que tu verses ne peut pas sauver la Côte d'Ivoire, au contraire tu souilles la terre ivoirienne parce que ta lutte n'est pas noble. Ta lutte qui sera noble, c'est celle qui te sortira de ta misère, de ta pauvreté et de la crise organisée par ces deux individus. Personne ne veut pas  que tu sois heureux, et toi, tu ne te soucies pas de ton sort. Tu sors et tu marches pour accorder la danse des deux sorciers : rebelle et nationaliste.

    Peuple Ivoirien, ta voix ne compte rien, et la preuve est que la voix que tu as apportée aux urnes ne t'a pas donné la solution de la crise. Au contraire, elle l'a empiré. Tu as compris que cette histoire est une danse de sorciers et que tu es le bétail du sacrifice. Au lieu de marcher pour je ne sais qui, ma Côte d'Ivoire a besoin d'une marche populaire pour sa dignité. « Mon peuple qu'on traîne, promène et déchaîne » (David Diop) doit se soulever pour sa liberté et sa dignité.

    Marchons ensemble, main dans la main, à l'unisson chantons l'Abidjanaise pour montrer aux deux individus que la Côe d'Ivoire est unie. Nous avons besoin d'une marche populaire pour déloger Alassane Ouattara et Gbagbo Laurent de ce pays. Quand on aime le pays, on se dit 100 % Côte d'Ivoire ou on a des solutions pour ce pays, on ne jette pas ses frères à l'abattoir pour les faire tuer. C'est pourquoi, je demande aux Ivoiriens de s'unir pour marcher afin de reprendre notre pouvoir confisqué par ces deux bourreaux. Obama, Sarkozy, communauté internationale...laissez le peuple Ivoirien prend son destin en main. Votre ingérence dans ce pays prouve que vous avez un parti pris. Demain je dirai à mes enfants que je suis un anti-France, anti-états unis d'Amérique parce que ce qui compte pour vous c'est votre intérêt et non le peuple Ivoirien. Laissez ce peuple orienter son navire vers le port de son choix. Marchons ensemble pour sauver notre dignité, notre liberté.

    Côte d'Ivoire, tu as besoin d'une marche populaire pour éradiquer le mal sur ton sol. Unis, nous le pouvons. Laissons nos intérêts et bords politiques et communions seulement ensemble pour pratiquer et célébrer une seule messe, celle de la paix et de la liberté.

    Avec un ruban blanc, attaché au front, une bougie allumée et une colombe à la main, montrons que la Côte d'Ivoire n'est pas un terrain de boxe ou champ de tirs. Soyons la Jeanne d'Arc de l'Afrique. Sortons, non pour une personne quelconque, mais pour la Côte d'Ivoire.


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  • CÔTE D'IVOIRE : Ivoirien, on ne t'aime pas.

     

     

    Le constat est là et amer. Un pays sans loi est un pays de bordel, et je l'ai décrié. Aujourd'hui, je dois parler car mon pays va mal, mal parce que l'Ivoirien que je suis, je ne suis pas aimé. On ne m'aime pas.

    Ivoirien, on ne t'aime pas. Ivoirien, on ne t'aime pas. Ivoirien, on ne t'aime pas.

    Ils sont à l'hôtel de Golf, à la présidence...et le peuple Ivoirien souffre, pleure, descend dans la rue et casse tout. Lorsqu'on aime une personne, on ne l'emmène pas à se faire tuer, massacrer. Votre histoire de nordiste n'est pas Ivoirien est une fable de mauvais augure. La carte de séjour qui l'a initié ? Qui a fait la guerre aux étrangers ? Allasane Ouattara. Qui a initié l'ivoirité ? Qui a dit qu'Allasane Ouattara est étranger ? Henri K. Bédié. Aujourd'hui, qui réaffirme qu'Allasane Ouattara est étranger ? Qui a dit qu'Allasane Ouattara est le père de la rébellion ? Gbagbo Laurent. Peuple, tu vois que les politiciens jouent avec nous. Ils n'ont point de vérité dans leurs bouches. Tous des mythomanes.

    Ivoirien, on ne t'aime pas. Ivoirien, on ne t'aime pas. Ivoirien, on ne t'aime pas.

    Cette fable de mauvais augure est alimentée par la France avec ses chaînes de télévisions et de radios. La France, fossoyeuse des ressources africaines, destabilisatrice, faiseuse de troubles, vampire, n'a pas d'amis mais des intérêts. Elle est prête à tout faire pour ses intérêts, même l'impossible et l'impassable. Voici la France qui sous le couvert de l'ONU et de la communauté internationale fait des coups bas dans ses colonies d'antan. Et c'est à elle que sont rivés les yeux de l'Ivoirien qui pense trouver la solution  en elle. Elle « allume le feu,et après [elle] vient jouer aux pompiers », nous dira Tiken Djah Facoly. La France et l'ONU, contournent le conseil constitutionnel et certifie le résultat de la CEI, cette instance qui donne les résultats des élections provisoires. Lorsqu'on ne vous aime pas, c'est à cette danse qu'on participe : contourner les institutions et les lois d'un pays.

    Ivoirien, on ne t'aime pas. Ivoirien, on ne t'aime pas. Ivoirien, on ne t'aime pas.

    « Obéissance aux lois prescrites est liberté », exhorte Jean Jacques Rousseau à observer pour la liberté et la bonne gouvernance du citoyen. Mais, hélas, en Côte d'Ivoire, on fait fi des lois et on se fie aux politiciens, pensant que ces derniers nous aime. Ivoirien, on ne t'aime pas. Tu n'es rien aux yeux de ses politiciens, de la France, de l'ONU, de la communauté internationale... rien qu'un animal pensant, du bétail électoral, juste bon pour sacrifier pour leurs intérêts. Tu as compris, Ivoirien, tu n'es pas aimé. Ta dignité, ta personnalité, ton être, ton nom, ton pays et toi, vous êtes une vermine des puissances et des politiciens. Lorsque tu revendiques et tu casses les biens publics, tu sais comment on te traite. Non, laisse moi de le dire, un sauvage et les occidentaux se moquent de toi. Ils disent que tu es encore à l'état sauvage, de la barbarie. Ils ont dépassé ce stade à ce vingt unième siècle,et toi tu dis être dans la tendance des temps modernes. Réfléchi un peu et tu verras que tu n'es pas aimé du tout. Tu ne signifies rien au monde.

    Ivoirien, on ne t'aime pas. Ivoirien, on ne t'aime pas. Ivoirien, on ne t'aime pas.

    Ivoirien, pour te faire aimer, tu dois te prendre au sérieux en respectant tes institutions et ses lois quel que soit ce qu'elles disent. Tu dois être capable de dire aux politiciens tu veux la paix, le respect de ta dignité bafouée, de ta personnalité dégradée. Tu a droit à la vie, à la liberté...revendique les au lieu de t'allier à ce qui veulent ton malheurs. L'histoire parle, mais tu refuses de l'écouter. On a longtemps crié qu'Allasane Ouattara est le père de la rébellion...aujourd'hui, l'histoire nous le prouve. Il est avec les rebelles, faisant croire que l'armée nationale est contre lui. Notre armée est républicaine, elle respecte les lois de ses institutions. Elle n'a rien avoir avec votre histoire du fauteuil présidentiel, comme le peuple n'a rien avoir avec votre histoire du nordiste n'est pas ivoirien. Si vous aimez l'Ivoirien alors laissez le vivre et le tuer. Gbagbo Laurent fait croire qu'il est pour la Côte d'Ivoire ; il se dit nationaliste et accepte que l'Ivoirien meure. Allasane Ouattara, Gbagbo Laurent, Henri K. Bédie,...personne n'aime l'Ivoirien.

    Ivoirien, on ne t'aime pas. Ivoirien, on ne t'aime pas. Ivoirien, on ne t'aime pas.

    Côte d'Ivoire, c'est plus de soixante ethnies, d'où vient l'idée que certains sont ivoiriens que d'autres. Un nordiste a épousé une sudiste ; un estiste a marié une ouestiste ; et vice-versa. Pourquoi sommes devenus des ennemis ? Mes colocataires sont baoulé et odiennécar et moi abron, nous vivons en paix en bonne convivialité. Pourquoi ce lien est-il brisé ? Parce qu'on s'est laissé manipuler par les politiciens et la France ; parce qu'en un moment donné un s'est considéré supérieur que les autres... et la France, pour ses intérêts a sauté sur l'occasion pour enflammer la mèche de la discorde entre les frères et sœurs d'hier. « Ivoiriens, nous n'avons pas d'autre choix que de vivre ensemble », te propose Ahmadou Kourouma. Si on ne t'aime pas, commence à t'aimer toi-même et tes frères et sœurs. Nous sommes un peuple arc-en-ciel. Nous avons des valeurs et des ressources à défendre, et «  le pays, nous appelle » à les défendre et non à nous entretuer.

    Nous devons marcher ensemble, la main dans la main pour défendre notre dignité bafouée, notre personnalité dégradée en chantant « L'ABIDJANAISE », et non pour un tel politicien.

    Vive la Côte d'Ivoire ! Vive l'Ivoirien !


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