• EN LISANT L’AVENIR DU MONDE SELON LES CONCEPTS D’HYPEREMPIRE, D’HYPERCONFLIT ET D’HYPERDEMOCRATIE, ON LE PARTAGE ENTRE LE PESSIMISME ET L’OPTIMISME MARXIENS.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    SUJET

     

    EN LISANT L'AVENIR DU MONDE SELON LES CONCEPTS D'HYPEREMPIRE, D'HYPERCONFLIT ET D'HYPERDEMOCRATIE, ON LE PARTAGE ENTRE LE PESSIMISME ET L'OPTIMISME MARXIENS.

     

    ANALYSEZ ET DISCUTEZ CETTE ASSERTION

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    CONNAISSANCE DU MONDE CONTEMPORAIN

     

    (EXERCICE DE MAITRISE)

     

    TD 04

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Présentée par                                                                                              Sous la direction de

     

    BOUATENI                                                                                     Dr. N'GORAN

    Adou Valery Didier Placide                                                               K. David

     

     

                L'avenir est un phénomène qui hante l'esprit des hommes. Ils ont peur du demain parce qu'ils ne savent pas ce qui en serait. Ce qui arrivera demain, l'avenir, est tout un mystère. Aujourd'hui, les conflits inter religions (L'islam et le christianisme), inter Etats (USA et Irak), et les guerres pour contrôler les ressources financières et minières plongent le monde dans un chaos qui s'avérait être la fin de l'humanité. Ce qui suscite un certain pessimisme chez les hommes. Car, ils croient que demain sera pire qu'aujourd'hui. Etre donc pessimistes en envisageant le pire est une manière de s'y préparer et d'y faire face. D'où l'optimisme.

    L'on voit donc, qu'  « en lisant l'avenir du monde, selon les concepts d'hyperempire, d'hyperconflit, et d'hyperdémocratie, on le partage entre pessimisme et optimisme marxiens » ; thème d'ailleurs du sujet proposé.

    Pour une telle vision, il faut d'abord élucider les concepts d'hyperempire, d'hyperconflit et d'hyperdémocratie, concepts propre à Jacques Attali, avant d'aborder le sujet à proprement parler. En effet, l'hyperempire est la première vague qui submergera l'avenir. Elle est la victoire du marché (ordre marchand) sur la démocratie (ordre impérial et ordre rituel). De cette vague, le monde s'unifiera autour d'un marché planétaire, sans Etats, sans frontière. Mais, la suprématie de cette vague va susciter des frustrés. D'une telle manière de vivre donnera l'hyperconflit. Il sera dû par la révolte de ceux dont l'hyperempire aura frustré, par l'avènement progressif de la violence du monde, par la colère des citoyens du monde (laïcs, croyants...) et par la sophistication des armes. Ce sera une guerre ouverte dans tous les secteurs ; une guerre idéologiques ou religieuse. Mais, une prise de conscience de la gravité de la situation va entraîner une dernière vague. C'est l'hyperdémocratie. Cette dernière vague sera l'ère de la gratuité, de la formation intellectuelle et de l'éducation. Ce sera le temps du rééquilibrage des ressources financières et des services. Ces différents concepts montrent que le monde connaîtra de grandes guerres avant de retrouver la paix définitive.

    Pourquoi doit-on partager cette vision entre le pessimisme et l'optimisme ? Quelles raisons a-t-on d'être à la fois pessimiste et optimiste ? Etre pessimiste n'est-il pas une manière d'exprimer son optimisme ?

    Appréhender l'avenir du monde selon les concepts d'hyperempire, d'hyperconflit et d'hyperdémocratie, c'est chercher à comprendre la vaticination de Jacques Attali. Cependant, il convient de souligner les raisons qui amènent les individus à être autant pessimistes qu'optimistes.

     

     

               Notre monde va mal, le tableau s'assombrit chaque jour de catastrophes avérées ou imminentes. Ce flot de mauvaises nouvelles a quelque chose de sidérant et d'inquiétant. L'économie est le facteur funeste qu'il déclenchera ce chaos du monde. Des Nations se lèveront pour combattre telles Nations pour justifier leurs suprématies. La religion en tachera le bouleversement déjà annoncé. Ce flot destructeur ne suscite aucune réaction ; l'on voit les choses en noir et on imagine la vie de demain sera pire qu'aujourd'hui. Mais, on continue à vivre en ne changeant rien. Cette acception placide de faits et de chiffre, voire d'une fin annoncée, est tout à fait fascinante. On se contente de constater les dégâts et on continue comme avant. L'avenir du monde est donc partagé entre le pessimisme et l'optimisme [marxiens]. Et selon les concepts de Jacques Attali, l'avenir du monde traversera trois étapes : l'hyperempire, l'hyperconflit et l'hyperdémocratie. En effet, depuis que la démocratie et le marché sont apparus, l'ordre marchand évolue de siècle en siècle autour d'un lieu, d'une culture et de ressources financières : un centre unique, appelé « cœur » ou se rassemble une classe créative particulièrement dynamique et innovatrice capable de transformer une révolution technique en services marchands puis en produits industriels de masse. L'ordre marchand deviendra alors pendant un temps polycentrique avec une ou deux puissances majeurs sur chaque continent. Mais cet équilibre ne pourra perdurer. La cause fondamentale de cette évolution historique est sans doute économique, comme le soulignait Karl Marx. C'est l'hyperempire de Jacques Attali. Il n'y aura donc pas de contrat social. Ce sera un monde unifié autour d'un marché planétaire, sans Etat, sans frontière. L'Afrique de demain ne ressemblera donc pas à l'Occident d'aujourd'hui ; c'est bien plutôt l'Occident qui ressemblera à l'Afrique d'aujourd'hui. L'hyperempire sera l'ère des bouleversements, des mutations des idées, de la déconstruction des services publics, des Etats et des nations. En d'autres termes, avec l'hyperempire, la planète deviendra un monde sans Etat, un marché mondial inquiétant et chaotique, suivi par un conflit. Le marché étant par nature conquérant, les démocraties du marché et le marché mondial se livreront une incroyable bataille géopolitique pour la suprématie planétaire.

              D'une telle manière de vivre, surviendra l'hyperconflit. Voulant avoir accès aux mêmes richesses, des nations se doteront d'armes sophistiquées. Ce qui engendra l'avènement de nombreuses bandes armées et le mécontentement du peuple. Car l'ordre marchand serait une source d'inégalité, de précarité et d'injustice. La classe ouvrière se révoltera, et ce sera sa victoire. C'est donc la lutte des classes. Le désordre sera partout ; des religieux manifesteront leur désir de conquérir le monde. La vision du monde actuel et à venir est d'autant plus pessimiste et alarmante qu'elle semble reposer sur une logique aussi terrifiante qu'implacable. Pour qu'il ait véritablement progrès, il faut une lutte de classes, comme l'avait envisagé Karl Marx. Un tel conflit laisse sans doute avoir un sentiment pessimiste de l'avenir du monde. L'on doute du progrès de la civilisation et de la nature humaine, et d'un monde de paix, car selon les visons et les évènements actuels, le monde sera un champ de bataille et de chaos total.

             Mais, à la fin de cet hyperconflit, Attali, comme Karl Marx, prévoit un monde paisible, un monde de paix. Il annonce un monde de manière positive. C'est ce qu'il appelle hyperdémocratie. Le temps d'une nouvelle « classe créative » composée de « transhumains ». En effet, après que le monde n'ait pris l'allure d'un immense champ de bataille ; après que l'humanité n'ait mis ainsi fin à son histoire ; de nouvelles valeurs conduiront à un rééquilibrage entre démocratie et marché à l'échelle du monde. Ce sera l'ère de la gratuité. Une prise de conscience de la gravité de la situation entraînera donc un regain de force pour apaiser les mœurs, amener la paix et créer les conditions favorables à l'émergence d'une démocratie planétaire animée par des acteurs, tels que les financiers, les chercheurs, les enseignants appelés transhumains, qui auront pour finalité première d'améliorer le sort du monde. Cependant, le monde ne sera pas aussi parfait, mais il croit qu'il aura une nette amélioration de vie et de relation interhumaine. Pour y arriver, il faut que chacun sache que l'avenir ne s'écrit pas dans les richesses du sous sous-sol, mais dans les têtes ; la libération des énergies passe par une Révolution de l'intelligence, c'est-à-dire la formation et l'éducation. La seule vraie richesse sera la matière grise. D'où l'optimisme d'Attali, comme Karl Marx croyait à la suppression des classes sociales. La révolution prolétarienne, selon Karl Marx, permettra la dictature du prolétariat, qui aboutira au dépérissement de l'Etat et du droit, c'est à dire à l'instauration d'une société sans classes sociales, d'une libre association de personnes libres.

    En appréhendant l'avenir du monde, selon les concepts de Jacques Attali, on se trouve donc entre le pessimisme et l'optimisme de Karl Marx. Alors, pourquoi tant de pessimismes ?

     

     

                Les hommes sont pessimistes parce qu'il y a, en effet, un perpétuel conflit. Le cours de l'histoire démontre que le monde tant souhaité ou rêvé est un leurre, du fait des violences scrutées à l'horizon. En effet, ce sont de grands bouleversements qu'a connus le monde. Des conquêtes, en passant par les révolutions, aux deux guerres mondiales, le monde n'a cessé de traverser des tourments. Il a été fragilisé, et sombre aujourd'hui, peu à peu dans le chaos. Son avenir est effrayant, l'on voit les choses en noir et on imagine que la vie de demain sera pire qu'aujourd'hui. L'exemple de l'Organisation des Nations Unies (ONU) est révélateur. En effet, elle a été créée pour maintenir la paix, et prévenir le monde d'un éventuel conflit. Hélas, sous ses yeux, pour le contrôle du pétrole, les Etats-Unis d'Amérique attaque l'Irak. C'est une atteinte à la souveraineté irakienne. Mais, il ne s'agit pas uniquement d'une menace contre l'avenir du peuple Irakiens, mais contre l'avenir du monde tout entier. Faute des Nations puissantes qui usent de leur droit de veto à tort et de travers, l'ONU est incapable de réagir. Cet échec de cette organisation laisse les hommes perplexes. Le réseau Al Qaïda et Ben Laden s'insurgent aussi contre la politique américaine, et se constituent en de véritable terroristes troublant la quiétude du monde.

                Aussi, le monde d'aujourd'hui se trouve confronter aux mêmes problèmes qui ont dans le passé amené des millions de personnes à engager leurs vies dans la lutte pour la construction du futur socialiste de l'humanité. L'injustice dans les répartitions des biens publics, le favoritisme, la hégémonie sont autant des problèmes qui entachent le devenir du monde de demain, et qui suscitent un pessimisme marxien et de résignation. On se dit que la lutte est perdue d'avance. Face à cela, la science (médicale) et la technologie ne peuvent rien. Elles se trouvent désarmer et elle empirent la situation. Car, ce sont elles, surtout la technologie, qui fabrique des armes sophistiquées pour, on ne sait quoi, défendre le monde d'un ennemi invisible. La science médicale, quant à elle, se trouve confronter à un casse-tête chinois devant le SIDA. Un siècle s'est écoulé, et aucun vaccin n'a été découvert pour répondre à l'attente des malades.

                En plus, les catastrophes naturelles survenues dans l'histoire de l'humanité, et qui continuent à se produire laissent entretenir un sentiment de pessimisme. L'humanité est impuissante face aux catastrophes, aux guerres, à la misère et aux épidémies ; à telle enseigne d'aucuns affirment la fin du monde. En effet, la fin du monde est l'apanage des religieux. Pour ces derniers, les évènements, avant coureur, seront atroces, voire horrible. L'Evangile selon Matthieu aux chapitre 24, du verset 4 au verset 25, relate ces faits avec une certaines fermeté. L'humanité, une fois de plus, se retrouvera face aux changements climatiques, naturels, et aux guerres interminables. L'avenir du monde est donc perçu avec un air pessimisme, car ce sera la grande tribulation : le désordre, le chaos. « Il y aura alors en effet une grande détresse, telle qu'il n'y en a pas eu depuis le commencement du monde jusqu'à maintenant » (Matthieu 24,21) ; c'est le signe annonciateur de ce qui se passera dans l'avenir du monde. Tous ces évènements annoncés par la Bible montrent que la religion est impuissante face aux mutations qui adviendront. Et l'humanité se demande donc à quel saint se vouer.

    En scrutant le passé de l'humanité à aujourd'hui, il y a en de quoi à être pessimiste. Et pourtant l'optimisme semble prendre le dessus.

     

               

             Face aux dangers que l'horizon de l'avenir du monde affiche, l'on, sans doute, pense que tout ira pour le mieux. Car, selon Leibniz, « rien ne peut être parfait que Dieu donc le monde n'est pas parfait, or, comme Dieu est bon, le monde créé est forcement le meilleur possible ». Aussi, le poids de l'histoire (la traite négrière, les révolutions), les pandémies (SIDA, hépatite viral B), les mutations climatiques (les catastrophes naturelles...) n'ont point amené le monde à  son chaos total. D'ailleurs, l'homme s'est toujours en sortir. Il a toujours trouvé les voies et moyens pour faire face aux mutation. C'est donc au sortir des différents tourments, que l'homme s'est véritablement réalisé. Voici donc l'optimisme. Il guérit les blessures du passé, ouvre les perspectives nouvelles pour le présent et rassure pour l'avenir et permet d'espérer en toutes circonstances. Il est un regard sur la vie qui conditionne la perception de la réalité. En effet, l'évolution sociale de l'humanité, depuis les origines des hommes jusqu'aujourd'hui est les prémices de la grande confiance dans les aptitudes de l'être humain à faire son bonheur. C'est ainsi que le mot « progrès » est forgé par ceux qui croient qu'une évolution sociale est vraiment possible. Tout ceci fait dire que demain sera radieux, donc il faut y croire en avenir.

                En plus, les religions sont unanimes sur la question d'un monde radieux à venir. En effet, l'islam et le christianisme annoncent un monde où règnera la paix, la justice ; où l'on vivra heureux et éternellement. Pourquoi perdre le temps sur le sort macabre du monde à venir si demain on vivra heureux. Les évènements annoncés sont des farces, des pures imaginations pour tromper la vigilance des hommes. L'homme a l'aptitude de trouver des remèdes et des solutions pour relever la situation et rehausser le niveau de vie. C'est avec confiance inébranlable et une foi aveugle que les religieux affichent devant le monde à venir.

                La médecine vient à point nommé renforcer l'optimisme des hommes pour l'avenir. En effet, le progrès opéré par elle prouve que demain, les pandémies seront éradiquées totalement de la société. Avec la médecine, c'est un monde sans maladie qui naîtra. Depuis le Moyen-Âge  jusqu'aujourd'hui, la médecine a permis de réduire le taux de mortalité infantile. La technologie, quant à elle, a simplifié la communication, le transport ; et demain, l'on a la certitude qu'elle fera mieux qu'aujourd'hui. Face à la destruction de la couche d'ozone, elle propose des véhicules futuristes fonctionnant avec l'énergie solaire.

                Enfin, l'optimisme ne se limite pas seulement dans le fait d'afficher une confiance inébranlable en avenir, c'est aussi un mode de vie. Il faut faire preuve d'optimisme. Le secret pour y parvenir consiste à accorder plus d'attention aux aspects positifs de chaque situation plutôt qu'à ses aspects négatifs pour ainsi dire que les hommes savent très bien qu'il aura des changements brutaux dans l'avenir de l'humanité. Mais ceci ne doit pas être une préoccupation car rien ne s'est bâti sans douleur. C'est par des conflits que le monde est ce qu'il est aujourd'hui. Demain ne sera pas pire que dans le passé. Il y a de quoi à être optimiste.

     

     

                L'avenir du monde est effrayant et suscite assez de pessimisme car les évènements annoncés ou vaticinés semblent bouleverser l'ordre du monde et traduire un chaos total. C'est par l'analyse de ces évènements que Jacques Attali a pu définir ses concepts d'hyperempire, d'hyperconflit. Cependant, il s'avère que ces évènements doivent se produire pour faire place à un monde rééquilibré, l'hyperdémocratie, avec un air radieux.Si à la fin de ces évènements destructeurs, un monde radieux naîtra, il n'y a point de raison d'être pessimiste.Aussi, la marche de l'humanité vers son épanouissement s'est toujours fait par des conflits ; ce qui laisse donc dire que l'hyperdémocratie règnera  un certain temps pour d'éventuels conflits.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :