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    Comique

    (nom masculin et adjectif, du grec kômos (procession festive en l'honneur de Dionysos) › comique ; le comique est un registre littéraire, la comédie est un genre.)
    Désigne ce qui provoque le rire, ce qui caractérise la comédie et le théâtre en général. Les effets comiques peuvent reposer sur la rupture de la cohésion du texte (langue et discours) ou sur la rupture de la cohérence du texte (organisation, construction globale du texte).

    • Le comique de gestes : l'effet comique est produit par l'interprétation (par exemple : mimiques, grimaces, vêtements, accessoires).
    • Le comique de situation : l'effet comique est produit par la situation d'un personnage dans l'histoire qui est racontée (surprises, rebondissements, coïncidences, retournements, quiproquos, etc.)
    • Le comique de mots : l'effet comique est produit par les paroles (jeux de mots, niveaux de langue, répétitions, etc.)
    • Le comique de caractère : l'effet comique est produit par la peinture des caractères (traits moraux propres à une classe d'êtres : vices, idées).
    • Le comique de mœurs : l'effet comique est produit par les usages d'une classe d'hommes ou d'une époque. C'est la satire d'un comportement social.

     

    Le comique de mots  joue sur les mots, les répétitions volontaires d'expression, les accents ...

     

    Le comique de gestes  concerne les mouvements inattendus, les chutes, les coups de bâton, les jeux de cache-cache, les déguisements saugrenus ...

     

    Le comique de situation  est lié à l'intrigue et fonctionne sur le malentendu.

     

    Le comique de caractère  exagère les défauts humains.

     

    Le comique de mœurs  ridiculise les tendances d'une époque.

     

     

    Le comique de gestes, ou comique gestuel, est l'une des formes de comique. Il consiste à faire des gestes drôles dans une pièce de théâtre dans le but de provoquer le rire chez le lecteur ou le spectateur.

    À la lecture d'une pièce de théâtre, le comique de geste se repère quand il y a des didascalies dans le texte qui précisent les gestuelles et postures amusantes que doivent adopter les acteurs.

    Par exemple dans Le Médecin malgré lui (Molière), il y a du comique de geste quand Sganarelle prend Lucas dans ses bras et veut embêter Martine. Il y en a aussi dans Le Médecin volant (Molière) lorsque Sganarelle boit l'urine de la malade sous le regard étonné du père.

     

    Le texte théâtral :

    Les procédés du comique

     

    Cette page a été rédigée par: Roula NASRANI

     

    « C'est une étrange entreprise, disait Molière, de faire rire les honnêtes gens », ceux « qui ne rient que quand ils veulent ».

    Pour faire rire, on peut jouer sur le geste, la situation, les mots, le caractère ou les mœurs.

     

    I- Le comique de geste :

    Le théâtre joue de la présence physique des interprètes : l'acteur comique multiplie les mimiques, parfois les grimaces; les habits ridicules, les accessoires extravagants surprennent; les coups de bâton et les gifles pleuvent en cadence.

     

    II- Le comique de situation :

    Toute comédiehttp://www.espacefrancais.com/Images/interrogation.gif raconte une histoire par une série de scènes qui ménagent d'amusantes surprises: rebondissements, coïncidences, retournements, tous les moyens sont bons pour mettre en difficulté le personnage dont on veut rire.

    Exemple :

    Harpagon (à son fils). - Comment! pendard, c'est toi qui t'abandonnes à ces coupables extrémités!
    Cléante. - Comment! mon père c'est vous qui vous portez à ces honteuses actions!

    Molière, L'Avare, Acte II, scène 2, 1668.

    L'avare découvre que son fils est un horrible dépensier, le fils que son père est un usurier.

     

    III- Le comique de mot :

    La comédiehttp://www.espacefrancais.com/Images/interrogation.gif met la langue française dans tous ses états, déformations, jargons en tous genres, prononciations qui sentent le villageois ou la précieuse ; les façons de parler outrées font toujours rire. Parfois c'est la communication elle-même qui ne se fait plus.

    Exemple :

    Bélise (à la bonne). - Veux-tu toute ta vie offenser la grammaire?
    Martine.- Qui parle d'offenser grand-mère ni grand-père?

    Molière, Les Femmes savantes, Acte II, scène 6, 1672.

    Les deux mots de prononciation presque identique créent un malentendu, un quiproquohttp://www.espacefrancais.com/Images/interrogation.gif, qui ridiculise les prétentions pédagogiques de Bélise.

     

    IV- Le comique de caractère :

    La comédiehttp://www.espacefrancais.com/Images/interrogation.gif met en scène des personnages, peint leur caractère, leurs vices, leurs idées fixes. Pour faire rire, il faut comme dans une caricature, forcer le trait dont on veut se moquer.

    Exemple :

    Alceste. - Et c'est pour mes péchés que je vous aime ainsi.

    Molière, Le Misanthrope, Acte II, scène 1, 1666.

    On sourit d'un « amour si grondeur », d'un séducteur si maladroit.

     

    V- Le comique de mœurs :

    La comédiehttp://www.espacefrancais.com/Images/interrogation.gif place les personnages dans leur milieu et l'auteur comique veut peindre les mœurs de son temps. En se moquant des snobs, des médecins, des faux poètes, des arrivistes, des hypocrites, le poète comique brosse un tableau de la société de son temps. Il veut, comme Molière, « corriger les vices des hommes » en les exposant « à la risée de tout le monde ».

     

     

     

     

    Une vie de boy

    Le jeu sur le comique de situation offre un eclairage sombre sur la periode coloniale sans faire dans le melodrame et accentue la denonciation de cette periode tragique par le jeu des contraires. Et que dire de la lucidite qui brusquement va saisir la femme de Meka puis ce dernier devant l absurde de cette medaille, de cette aventure de la colonisation, du joug qu ils subissent ? Les personnages vont en pleurer, puis en rire de tout ca, pour finir par reveler quelque chose de profondement marquant: l impuissance de ces gens, de leur monde devant une nouvelle donne de leur histoire, le blanc. Il y a une verite a laquelle ils ne peuvent echapper. Ils sont vaincus et qu est ce qui pourra les guerir de cette tristesse du perdant, de l opprime, de celui qui voit mourir en lui quelque chose qui est peut etre lui ? Rien, pas meme la lucidite, l humour ou le ridicule que quelque part, ils essaient de renvoyer a ces gens qui leur ont tout pris. Sans doute jusqu a leur ame.

    Le comique : théorie

    Bruno Hongre nous propose ici un remarquable article sur le comique. Après avoir rappelé quelques composantes du plaisir de rire, il évoque les niveaux du comique et les procédés qui font rire. Autant d'outils qui vous permettront de mieux appréhender les textes suscitant le sourire ou le rire.

     

    REMARQUES PRÉLIMINAIRES


    1) En général, autant l'on aime rire, autant l'on déteste s'expliquer les raisons de son rire. D'une part, parce que c'est un sujet extrêmement complexe, qu'aucune théorie ne parvient à élucider totalement (il y a toujours des rires qui échappent aux explications traditionnelles de l'hilarité). D'autre part, parce que le rieur n'a peut-être pas trop envie de regarder en face les satisfactions suspectes, ambiguës, qui nourrissent en profondeur son rire. Savoir pourquoi on rit pourrait nous rendre singulièrement graves. On se contente alors de la tautologie : « Pourquoi rit-on ? Parce que c'est drôle ! ».

    2) Dans l'approche de cette activité rythmique des muscles zygomatiques, typiquement humaine selon Rabelais, il est difficile de distinguer ce qui serait un rire naturel, spontané, qui naît au hasard des circonstances de la vie courante, du comique étudié, théâtral, que le public va chercher dans des spectacles produits pour le distraire. D'une part parce que la vie sociale la moins concertée, fertile en sujets d'amusement, est toujours une sorte de théâtre naturel où les uns (en position de public) rient à propos de ce que disent ou font les autres (en position de conteurs-amuseurs ou d'acteurs involontaires). D'autre part parce que, très tôt, nous « consommons » des divertissements amusants, lesquels nous apprennent à regarder le monde comme spectacle, et ainsi, à « reconnaître » dans certaines situations de la réalité un « comique » préalablement intériorisé comme catégorie « littéraire ». Alors qu'il s'agit là d'un attitude culturelle (raison pour laquelle on « rit » différemment selon les cultures), nous « gloussons » spontanément comme si les choses s'ingéniaient d'elles-mêmes à nous divertir, en oubliant que notre sens comique est le fruit de réflexes pré-construits. Aussi pourra-t-on illustrer cette notice aussi bien par des exemples empruntés aux spectacles (sketches, théâtre) que par des situations couramment observées.

    3) L'éternelle interrogation « pourquoi rit-on ? » peut donner lieu à deux recherches complémentaires Qu'est-ce qui produit l'hilarité des publics (niveaux de comique et procédés « qui font rire ») ? En quoi consiste le « plaisir » ainsi déclenché (nature de cette euphorie, besoins plus ou moins conscients qu'elle « satisfait ») ? Nous allons tenter d'apporter quelques éléments de réponse en nous inspirant (très librement) de trois livres : Le Rire de H. Bergson, Le Mot d'esprit et ses rapports avec l'Inconscient de S. Freud, et Psychocritique du genre comique de Ch. Mauron. Commençons par la seconde question, celle du « plaisir » qui habite le rire : en analysant ses composantes, nous serons à même de mieux comprendre les diverses formes que prend le comique, et les processus susceptibles de le déclencher.



    QUELQUES COMPOSANTES DU PLAISIR DE RIRE

    Sachant que tout se mêle dans le rire, on peut néanmoins tenter de distinguer :

    1) Un plaisir « spirituel », ou intellectuel. C'est d'abord l'intelligence en effet qui s'amuse, à tort ou à raison, à percevoir des contradictions, des « absurdités », des « non sens » qui ont tout de même du sens, des glissements ou des confusions sémantiques, etc. Cela apparaît dans toutes les sortes de « jeux de mots », qu'on en soit le manipulateur ou l'auditeur. Révélateurs sont à cet égard les sketches de Raymond Devos (cf. « Caen », « La mer démontée », « Le Plaisir des sens », etc.). Le plaisir est bien ici dans cette jonglerie de l'acteur avec les mots et leurs sens, qu'elle soit ou non raffinée. Mais si l'intelligence est nécessaire à saisir ce jeu, elle n'explique pas à elle seule le plaisir qu'on y prend. Cette étrange « euphorie » qui naît du jeu de mots a pu être interprétée comme une revanche sur l'ordre du langage, ordre qui nous est imposé par un sévère apprentissage, et que nous avons soudain le droit de transgresser le temps d'une histoire drôle ou d'une réplique théâtrale... Plaisir du non-sens, qui échappe provisoirement à la censure de la Raison et donne lieu à des emballements absurdes. Plaisir de constater que le code du langage a de nombreuses failles, qu'on peut truquer avec celles-ci, que les mots peuvent être déformés, manipulés, au point de signifier à la fois les choses et leur contraire. Plaisir de replonger dans l'univers magique de l'enfant, où n'importe quel son peut engendrer n'importe quel sens...

    2) Un plaisir plus spécifiquement « comique » , dans lequel la part émotionnelle l'emporte sur la part intellectuelle, donnant alors lieu à ces fameux « éclats » de rire qui se déploient en spasmes débridés. Cette dimension apparaît clairement lorsqu'on observe, en position de spectateurs hilares, des situations qui sont angoissantes pour les personnes ou les personnages qui les vivent. Selon Freud, cela peut s'expliquer par une sorte de « décharge » d'énergie d'angoisse inutilisée, dont nous pouvons saisir le mécanisme en prenant l'exemple d'un des plus fameux sketches de Raymond Devos : « Le Plaisir des sens ».
    En voici l'argument : un automobiliste pénètre sur un rond-point, et au moment où il tente d'en sortir, s'aperçoit que toutes les rues sont en sens interdit. Situation cauchemardesque, à laquelle le spectateur s'identifie d'autant plus facilement qu'il a l'expérience de la conduite en ville. Notre automobiliste demande alors à un policier ce qu'il doit faire, et celui-ci lui répond : « Tourner avec les autres ». C'est alors que le rire du public jaillit franchement. Tout en percevant l'absurdité et le caractère stressant de cette ronde kafkaïenne, chacun se rend compte qu'elle n'est pas réellement pour lui. Le processus qui déclenche le rire est alors le suivant :
    - dans un premier temps, le spectateur s'identifie au personnage et partage momentanément son « angoisse » ou sa colère, ce qui mobilise en son for intérieur une certaine énergie psychique ;
    - dans un second temps, prenant conscience que cette situation « impossible » n'est qu'une fiction pour lui, le spectateur se distancie soudain du personnage, et son « énergie d'angoisse » un instant mobilisée (par le fait de s'identifier) se libère en un grand rire de soulagement. C'est l'euphorie après l'accablement. Et cette soudaine euphorie, cette sensation d'apesanteur, nous apparaît vraiment comme une caractéristique majeure du plaisir comique.
    Mais revenons à notre sketch. On sait qu'il se poursuit et s'amplifie alors selon une logique parfaitement absurde : il est interdit de s'évader du rond-point ; tout le monde doit tourner ; la police fait sa ronde, en sens inverse ; le laitier (dont le beurre « tourne »), l'ambulancier (dont le malade décède), le convoi funéraire, et bientôt toute la cité, tout se trouve embarqué dans la ronde infernale. Par convention, le public continue d'adhérer à l'histoire, à « croire » par intervalles à l'évocation de cet univers kafkaïen (et le jeu de l'acteur Devos, incarnant l'angoisse du personnage, est ici fondamental), mais en même temps, il ne cesse de se dés-identifier à chaque nouveau détail insolite (et donc « désopilant ») qui affole l'automobiliste. Jusqu'à la fin de ce sketch, parfaitement rythmé par son auteur, il y a ainsi reprise et relâche d'angoisse dans le public, le tout se résolvant en salves de rires...
    Ce processus n'est pas incompatible avec la définition de Bergson, qui établit que nous rions chaque fois que nous percevons « du mécanique plaqué sur du vivant ». En effet, l'aspect mécanique qui entraîne tout à coup la vie de la ville - le vivant- (grossissement des effets, amplification des conséquences d'un postulat insensé, etc.) est précisément ce qui conduit le spectateur à se distancier de la situation. Percevant du vivant, il s'identifie ; percevant le mécanique, il rompt son processus d'identification : il y a bien une chaîne de reprises et relâches d'angoisse.
    Il est vrai que Bergson ajoute à l'interprétation freudienne un autre élément : s'il y a quelque chose de « mécanique » qui nous fait rire d'un personnage vivant, cela provient souvent de l'inadaptation de celui-ci à telle ou telle situation. Le plaisir comique s'alimente alors à notre sensation de supériorité sur celui dont on rit (celui que l'on juge « ridicule »), comme on le verra ci-dessous dans l'évocation du « plaisir critique ».
    Mais cet élément n'est pas non plus sans lien avec ce qui se meut au fond de notre inconscient. Car cette fréquente inadaptation au monde, génératrice d'angoisses, nous l'avons tous vécue lors de nos premiers apprentissages : voir un personnage inadapté peut ainsi, l'espace d'une seconde, mobiliser notre apitoiement et, la seconde qui suit, déclencher notre rire par libération de cette « énergie » d'angoisse brièvement réveillée. Et jouir alors d'un sentiment de supériorité, c'est souvent prendre sa revanche contre des affects anciens, - rappels semi-conscients de situations archaïques où nous étions en douloureuse position d'infériorité... On voit que l'euphorie du rieur peut avoir de multiples racines.

    3) Un plaisir critique (ou revanchard, ou sadique, ou satirique). Dans sa Psychocritique du genre comique, Charles Mauron analyse le plaisir du spectateur qui rit aux malheurs d'Arnolphe dans l'Ecole des femmes en l'interprétant comme une compensation aux souffrances oedipiennes de tout enfant ! Qu'est-ce à dire ?
    Dans le traditionnel triangle oedipien, le tout jeune (notamment le petit garçon) se voit dépossédé de l'objet aimé (la jeune femme, sa mère) par le « vieux » (le père, qui affirme son droit sur son épouse). C'est une terrible frustration, mêlée de peur et de culpabilité, dont le jeune homme gardera longtemps la trace dans son Inconscient.
    Dans la pièce de Molière, l'Ecole des Femmes, c'est à l'inverse le jeune homme (Horace) qui dépossède le Barbon (Arnolphe) de l'objet aimé que celui-ci prétendait se réserver (Agnès).
    Dès lors, le rire que suscite l'attitude d'Arnolphe ne s'explique pas seulement par l'énormité de ses colères ou de ses ridicules de vieillard berné ; ce rire s'accompagne d'une sensation de revanche inconsciente sur une situation que nous avons antérieurement tous plus ou moins vécue. Le succès d'Horace et l'allégresse qui en résulte correspondent au renversement triomphal d'une situation angoissante. À travers lui, c'est à notre tour de ravir l'objet aimé et d'en frustrer le « Vieux » qui nous l'interdisait. Nous revivons donc notre « complexe d'Œdipe », mais en vainqueurs cette fois, et ce délire est un triomphe ! Notre rire se nourrit d'une vengeance fantasmatique, plaisir étonnant, inattendu, mais d'autant plus vif que nous en ignorons le réel motif...
    On peut généraliser cette composante du rire. Nous jubilons chaque fois qu'il nous est possible de nier - fictivement - le fameux « principe de réalité » dont nous avons dû cruellement subir la loi dans notre passé d'enfants, au fil de toutes les frustrations qu'implique l'apprentissage de la vie. Dans d'innombrables scènes comiques, nous rions ainsi d'une autorité ou d'un pouvoir établi, par la grâce d'un renversement triomphal, mais provisoire, de situations où nous avons dû nous soumettre jusqu'à l'humiliation. À chaque fois, la revanche que nous prenons semble proportionnelle à l'importance sociale de ce pouvoir. Supposons par exemple qu'un ami bien aimé se casse la figure en glissant sur une peau de banane : malgré le caractère mécanique de sa chute, nous rirons modérément. Mais s'il s'agit d'un chef de service, ou de notre prof de français, figures d'autorité, nous aurons du mal à réfréner notre éclat de rire. Et s'il s'agit d'un ministre ou d'un président, alors, nous nous amuserons très fort. Dans chaque cas, le personnage dont nous rions incarne le Surmoi, la Loi à laquelle nous avons dû obéir au cours de notre éducation : et son ridicule soudain nous permet de prendre notre revanche, le temps d'un délire à peine conscient.

    Mais notre « Inconscient » n'est pas simplement constitué de frustrations appelant des revanches. Il est aussi traversé de pulsions carrément sadiques. C'est-à-dire qu'il y a un certain plaisir inavoué à faire mal, à faire souffrir, à réduire autrui à l'état de girouette que l'on manie. La formule de Bergson, qui explique le rire par du « mécanique plaqué sur le vivant », va au-delà de la simple perception par l'intelligence d'automatismes ou de conduites inadaptées : elle implique, on l'a vu, l'existence d'une forme de jouissance à réduire autrui à l'état de chose ou d'instrument. Plaisir de supériorité du spectateur, rire qui « châtie » les inadaptés sociaux, euphorie d'un public qui exprime son pouvoir collectif en riant des malheurs ou des conduites non conformes de quelques-uns. Fernand Raynaud déclarait : « Il faut se diminuer pour faire rire » ; il lui suffisait alors d'incarner un personnage ridicule pour attirer sur lui le rire (méprisant) du public inconsciemment sadique. En général, l'acteur qui « fait l'idiot », pour amuser, flatte plus ou moins sciemment ce sadisme social. Quand on dit que « le ridicule tue », on confirme que le rire est une arme qui peut servir la haine. Idem quand, dans un groupe, on essaie de « mettre les rieurs de son côté » : c'est pour récupérer le pouvoir du groupe à son profit (et au détriment de son adversaire).

    On voit ainsi que le « plaisir critique », qui souvent décuple le rire, n'est pas seulement l'expression d'une revanche bien compréhensible de la part d'un rieur qui se souvient vaguement avoir été frustré : il peut être l'expression d'un sadisme collectif qui renforce les préjugés du groupe, le pouvoir des castes, ou les hiérarchies sociales. C'est dans cette perspective, mais en l'inversant, qu'il faut resituer le plaisir satirique propre aux comédies de mœurs, à la littérature polémique, aux sketches politiques, etc. Il s'agit très souvent, de la part d'un auteur qui ironise ou qui fait rire, d'une réponse personnelle à l'oppression du groupe. Oppression qui peut prendre la forme d'une mode passagère (cf. Les Précieuses ridicules), d'un ordre hypocrite (la caste des faux dévots dans Tartuffe), d'un pouvoir socioéconomique (les hommes d'affaires dans le Topaze de Pagnol). Oppression que fustige l'œuvre littéraire pour nous libérer, et qu'illustre la formule célèbre : « Castigat ridendo mores » (« il - l'auteur - châtie les mœurs par le rire »).
    Ainsi, autant on peut s'alarmer des ambiguïtés du rire sadique (il peut en effet nourrir toutes les formes d'ostracisme, tous les préjugés de classes dans une société donnée), autant on peut comprendre et participer au rire satirique en ce qu'il dénonce la bêtise, ou l'oppression, ou l'injustice, comme c'est le cas dans les meilleures comédies. Mais il demeure vrai que les limites sont parfois difficiles à distinguer, notamment lorsque les auteurs pratiquent ce qu'on appelle le « second degré » (par exemple, un sketch met en scène un raciste caricatural ; l'auteur lui prête évidemment des propos hyper-racistes ; mais voici que le public, lui-même pétri de préjugés, se met à applaudir ces propos qu'il prend au premier degré !!! Comment s'y retrouver ?).

    4) Un plaisir mimétique. « Plus on est de fous, dit le proverbe, plus on rit. » Effectivement, le rire est contagieux : plus la foule est nombreuse, plus les éclats de rire s'enflent. Ce phénomène a donné lieu à une fâcheuse pratique des médias : les rires pré-enregistrés, qui donnent au spectateur isolé le sentiment de participer à une émotion collective, et du même coup, l'entraînent à rire sans qu'il comprenne pourquoi (ce qui peut faire du rire le triomphe de l'abêtissement autant qu'il peut être, par ailleurs, l'expression de l'intelligence...). Et de fait, dans un groupe, il est mal vu de ne pas s'associer à l'euphorie collective : celui qui s'isole ou « ne trouve pas cela drôle » est taxé de « rabat-joie » ; et cependant, après coup, c'est soi-même que chacun peut trouver ridicule lorsqu'il considère les motifs de son hilarité...
    Rire permet de se souder aux autres ; se sentir soudé aux autres permet de rire. Telle est la satisfaction mimétique. Elle explique le caractère contagieux du rire. La part d'inconscient qui alimente le rire suppose en effet qu'on oublie sa « raison » et les censures qui lui sont liées : il est plus facile de faire en groupe ce qu'on ne ferait pas seul, lorsqu'on conserve sa conscience critique. La phrase « plus on est de fous, plus on rit » peut ainsi être lue à l'envers : « plus on rit, plus on peut se permettre d'être fous ensemble », c'est-à-dire : plus on peut se permettre de régresser collectivement dans des émotions infantiles. Et ce plaisir mimétique n'est pas sans rappeler la notion de « saturnales », lorsque le public en vient à rire de ce même ordre social qu'il respecte par ailleurs...

    Il y a donc quelque chose de l'ordre du défoulement collectif, plus ou moins hystérique et plus ou moins abêtissant dans le plaisir du rire, - quand bien même notre intellect et notre culture du comique ont été, au départ, absolument nécessaires au déclenchement de l'hilarité. Ce qui confirme cette conclusion, c'est le « remords » d'avoir ri qu'on éprouve parfois, lorsqu'on vient de rire largement du malheur ou du ridicule d'autrui, en s'étant laissé entraîner par le groupe. Musset ne disait-il pas, à la suite d'une représentation du Misanthrope et de la « mâle gaieté » que répandent les grands textes de Molière, que « Lorsqu'on vient d'en rire, on devrait en pleurer »...


    LES NIVEAUX DE COMIQUE

    Les composantes du « plaisir de rire » que nous venons de dissocier se mêlent le plus souvent dans les spectacles qui nous « amusent ». Lorsqu'il s'agit de théâtre, on distingue classiquement cinq niveaux de comique, des plus grossiers aux plus subtils. Cette différenciation des formes du comique permettra, simultanément, de hiérarchiser les significations plus ou moins profondes que les auteurs dramatiques donnent à leurs pièces.


    1) Le comique de gestes

    Du coup de pied au derrière à la chute malencontreuse, des mimiques faciales aux gesticulations, c'est là une forme de comique élémentaire qu'aucun grand auteur n'a méprisée (Molière, Beaumarchais, Charlie Chaplin, etc.). Les effets de décor, la manipulation d'objets (voir l'usage qu'en font les clowns), les didascalies parfois très détaillées qui font de l'auteur le premier metteur en scène de son théâtre, tout est à repérer et commenter. L'invention de « gags » se retrouve naturellement dans de nombreux films comiques, de Jacques Tati ou de Louis de Funès par exemple.


    2) Le comique de mots

    Il comprend bien entendu les jeux de mots et tout ce qui est de l'ordre de l'inflation verbale (cf. l'histoire du rhume dans La Cantatrice chauve de Ionesco), mais aussi les mots d'auteur et les répliques ciselées que l'on peut souvent détacher de leur contexte (cf. le docteur Knock déclarant « Tout homme en bonne santé est un malade qui s'ignore. »). Cependant, le plus souvent, les meilleures répliques tirent leur saveur de la situation où elles sont prononcées, par des personnages souvent inconscients du comique de leurs phrases, comme Géronte s'écriant dans Les Fourberies de Scapin : « Mais que diable allait-il faire dans cette galère ?! »


    3) Le comique de situation

    Ce dernier découle des péripéties de l'intrigue. L'auteur s'ingénie à placer ses personnages dans des circonstances imprévues, généralement embarrassantes. Il en résulte des malentendus, des quiproquos, des rencontres fâcheuses (situation classique des comédies de boulevard : le mari surprend son épouse dans les bras de son amant), d'où des engrenages délirants comme sait en composer Feydeau.


    4) Le comique de mœurs

    Il s'agit cette fois de faire rire les spectateurs devant le tableau caricatural d'un milieu social, d'une profession, des mœurs dites modernes, etc. C'est le cas notamment chez Molière, avec sa galerie de « Précieuses » (ridicules), de médecins (infatués de leur savoir), de « bourgeois » (qui se veulent gentilshommes) ou de ses pédants burlesques (type Vadius ou Trissotin). Le comique de mœurs peut être :
    - tantôt purement « comique » : l'auteur caricature les tendances de son époque, les manières de vivre, de parler ou de penser à la mode, en grossissant le plus souvent les traits de ses personnages ;
    - tantôt (ou simultanément) « satirique » : l'auteur attaque directement les vices de son siècle (l'hypocrisie religieuse, la corruption financière, les préjugés sociaux) ; le rire franc fait alors place à l'ironie incisive, aux mots ou aux tirades féroces, qui peuvent parfois viser des contemporains précis.


    5) Le comique de caractère

    Cette fois, le rire porte sur la psychologie, sur les contradictions ou les faiblesses de la nature humaine, sur les grands « types » humains. Le dramaturge peint par exemple l'avarice, la vanité, la colère, le snobisme, en faisant rire du comportement rigide ou obsessionnel des personnages atteints de ces vices. Notons qu'ici, ce n'est pas forcément le caractère lui-même des personnages, qui nous amuse : on rira plutôt des inadaptations qui en découlent, des effets de contrastes qui peuvent en résulter, etc. Ainsi, le « Misanthrope » de Molière ne devient risible que parce que, tout en déclarant haïr le genre humain (ce qui n'est guère drôle), il prétend malgré tout se faire aimer d'une jeune coquette dont il est amoureux. De même, Don Juan ne fait pas rire par lui-même (il est trop démoniaque pour cela) : mais l'opposition de son personnage au valet bavard qu'est Sganarelle, la paire pittoresque qu'ils forment tous deux, font de leurs échanges et de leur relation un duo comique.


    6) Le comique de « l'irréel » ?

    A ces cinq traditionnels niveaux de comique, qui souvent se mêlent dans une même scène, nous serions tenté d'en ajouter un autre qu'on pourrait définir comme le comique de l'absurde ou de l'irréel. Une pièce de Ionesco comme La Cantatrice chauve, par exemple, où se trouve naturellement du comique de mots ou de situation, nous fait rire en développant des scènes anormales, aberrantes, délirantes, - qui ne sont d'ailleurs souvent qu'un grossissement caricatural des incohérences du monde social ; l'auteur parodie ou inverse les stéréotypes du langage et des conventions quotidiennes, il déstabilise les habitudes de pensée que nous croyons les plus naturelles, et nous fait alors prendre conscience de l'absurdité des normes qui gouvernent nos vies. De nombreux sketches modernes, dont ceux de Raymond Devos, s'inscrivent dans cette veine : ils nous révèlent l'irréalité du réel, en faisant ressortir par un certain nombre de procédés (fort classiques) les logiques délirantes qui sous-tendent la réalité la plus banale.



    LES PROCEDES QUI FONT RIRE

    Une chose est de différencier les niveaux de comique, une autre est de repérer comment, dans quelque type de rire que ce soit, l'auteur s'y prend pour faire rire. Les contenus des situations ou des réalités qui nous amusent sont souvent graves, on l'a vu ; les motivations profondes qui se manifestent dans le rire s'alimentent à nos angoisses ou à de troubles pulsions : comment donc déclencher le rire à propos de ce qui pourrait tout aussi bien engendrer de la tristesse ou de la colère ? Voici donc quelques procédés classiques, parmi les plus fréquents.


    Le grossissement du trait

    C'est le principe premier de toute caricature. Le trait doit à la fois être ressemblant et exagéré. Notre plaisir est de reconnaître l'exactitude du croquis dans ce qui est pourtant une incroyable déformation , et vice-versa. Plaisir de reconnaître, plaisir aussi de mesurer l'écart entre le portrait et le modèle (il ne faut pas que cela soit « trop gros », ou alors, il faut que ce soit pris au « second degré », etc.). Ainsi pourrons-nous rire du caractère épouvantablement égoïste et entêté d'Orgon, lorsque celui-ci affirme :
    Et je verrais mourir frère, enfants, mère et femme
    Que je m'en soucierais autant que de cela.



    Les répétitions

    Comme les anaphores en poésie, les répétitions produisent un effet d'amplification du jeu (du motif comique, de la raideur d'un personnage, de la « logique » de l'absurde), et donc, provoquent un rire croissant du public, « qui n'en peut plus ». C'est le cas de répliques comme le « Sans dot ! » de l'Avare, ou le « Y a pas de doutes, il s'en sert ! » du sketch « J'ai des doutes » de Raymond Devos.


    Le contraste, l'opposition

    D'une part, la mise en contradiction d'un personnage avec lui-même ou avec un autre, produit des effets de symétrie plaisants ; d'autre part, dans une même scène ou d'une scène à l'autre, nous pouvons avoir des ruptures brutales ou des inversions inattendues. Par exemple, dans Les Femmes savantes, Vadius et Trissotin ne cessent de s'entre-flatter excessivement, puis l'un d'eux ayant critiqué le poème de l'autre, se livrent à une série d'injures de plus en plus grossières. Le thème de l'arroseur arrosé (un personnage est victime du stratagème même qu'il a mis au point pour piéger les autres), les contradictions entre ce qu'un personnage dit et ce qu'il fait (les défis grandiloquents et les lâchetés réelles de Matamore dans L'Illusion comique de Corneille), les renversements de situation sont une source inépuisable de rires fondés sur l'opposition.


    La parodie, la satire, le pastiche

    Ces procédés, le plus souvent liés au comique de mœurs, ont ceci d'original qu'on ne peut les comprendre que si l'on connaît les réalités originelles (situations, scènes historiques, œuvres, phrases, etc.) qui sont imitées/décalées/déformées, - contrairement aux trois procédés que nous venons d'exposer, dont la saisie se fait directement. Cependant, la parodie et le pastiche usent des mêmes techniques : exagération de stéréotypes, inversions du réel, transpositions ou déformations plus ou moins subtiles qui font prendre une distance ironique vis-à-vis des modèles imités, et naturellement, recours aux figures de style les plus efficaces (l'antithèse, le chiasme par exemple). Comme exemple de pastiche, on peut citer cette formule à propos du tiers-monde : L'homme est une louve pour l'homme, formule qui, en parodiant le fameux Homo homini lupus, laisse entendre que l'Occident continue d'exploiter férocement les pays pauvres qu'il affecte d'aider.


    Le monde renversé

    Au-delà des mécanismes que nous venons de rappeler, ce procédé opère l'inversion systématique de tout ce qui semble ordinaire et normal, produisant ce « comique de l'irréel » évoqué ci-dessus, qui peut déclencher aussitôt la joie infantile d'échapper aux rigueurs du monde tel qu'il est, ou le rire satirique face à une situation absurde plus vraie que le vrai...


    Tous ces procédés, notons-le en conclusion, obéissent parfaitement à la loi décrite par Henri Bergson, selon laquelle nous rions chaque fois que nous percevons « du mécanique plaqué sur du vivant ». On peut renvoyer ici à la lecture de son ouvrage (Le Rire), qui fourmille d'exemples de répétitions, ruptures, inversions, quiproquos, raideurs, inadaptations, symétries, engrenages, amplifications, etc.

     

     


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  • MARIE, mère de tous les chrétiens.     Une analyse faite par Didier Placide             Avant-propos          Cette analyse portant sur la vierge Marie est le fruit d'une réflexion que je me suis porté à faire à l'issue de plusieurs questions que voici :   -         Qui est la vierge Marie ? -         Marie a-t-elle eu des enfants après Jésus ? -         Pourquoi accepter Marie dans sa vie chrétienne ? -         Marie peut-elle nous faire connaître les mystères de Jésus Christ ?  etc.   Alors, essayant de répondre à ces préoccupations ci-dessus,je me suis laissé donc imprégner par les paroles bibliques et guider sans le vouloir par ma curiosité de savoir ou de connaître. C'est ainsi que j'ai pu regrouper les réponses ou les tentatives de réponses dans ce document qui en sorte est une modeste analyse. En tournant peut-être le nom Marie  trouvera-t-on AIMER pour dire que MARIE est une femme d'amour, elle est amour c'est pourquoi par amour, elle a répondu favorablement à la proposition de DIEU (Luc 1,26-38). De  cet amour est né un grand amour, un pur amour qui s'est traduit par la mort sur la croix car il n'y a pas de pur amour que de donner sa vie pour celui ou celle qu'on aime. Et Jésus Christ l'a démontré mais avant lui sa mère, elle qui a accepté d'être la risée de tout le monde. Si l'on dit « tel père tel fils », alors l'on dira aussi  « telle mère tel enfant » car l'éducation d'un enfant dépend de sa mère. Le devenir d'un enfant est prédéfini peut-être d'avance par sa mère car entre la mère et l'enfant règne un parfait amour et de cet amour naît un pur amour. Voici en quelque sorte le mythe du nom de Marie, simple, paysanne, pauvre, chanté par Pierre de Ronsard peut-être.     BONNE LECTURE !                       INTRODUCTION          Marie, dira-t-on, est l&a fille de Joachim et d'Anne, sœur d'Elisabeth (Luc 1,26). Elle a été promise à Joseph, descendant du roi David (Luc1, 26). Marie, sans chercher à comprendre ni à savoir les conséquences de l'alliance annoncée par l'ange Gabriel, elle dit « oui ». Le « oui » qui fait d'elle  «  la cité de pleine grâce » : Jérusalem, et d'elle doit naître l'Eglise universelle qui n'est que Jésus Christ. Par la volonté de DIEU soit faite, Marie accepte de s'engager corps et âme à la réalisation de cette alliance : la nouvelle Jérusalem, et par là,elle entraîne tout son entourage que nous sommes, à savoir ceux qui font la volonté de DIEU (Luc8, 21/ Matthieu 12,46-50/Marc3, 31-35). De ce fait, Marie devient le socle de la vie chrétienne. Il est question de montrer la place primordiale de Marie dans la vie spirituelle de tous les chrétiens qui se disent frères en Christ.       I- MARIE, mère pas comme les autres   1-Marie, mère de Jésus        En lisant les prophètes dans l'ancien testament, le messie devrait être né d'une vierge femme dans la maison du roi David. C'est en cela que les évangélistes Matthieu, Marc, Luc et Jean ont appliqué la virginité à Marie. Marie, vierge et promise à Joseph apprend par l'ange Gabriel qu'elle sera enceinte et mettra au monde »le fils de Dieu » (Luc1, 26-38). Bien vrai que les écrits saints parlent peu de Marie, mais attestent tous que Marie, cousine d'Elisabeth est le mère de Jésus Christ. Sachant les risques de son engagement, elle s'est donné corps et âme à l'épanouissement de Jésus. Pour mieux comprendre son rôle de mère, essayons d'analyser l'acceptation et son engagement de mère. En effet, la vie de Marie a été écrite par l'évangéliste Luc. En appliquant à Marie une : « comblée de grâce » désignant Jérusalem, Luc voulut montrer que Marie est en sa personne la nouvelle Jérusalem. C'est en Marie que se réalise définitivement l'alliance de Dieu et de l'humanité qui a échoué avec la première Jérusalem. Lorsque l'ange Gabriel vient à elle et lui parle en ces termes : « le seigneur est avec toi... », elle fut bouleversée, elle se demande ce que signifie cette salutation. La réaction de marie est très saine : « comment cela peut-il se faire, puisque je connais pas aucun homme ? » car elle était fiancée déjà à Joseph et elle n'avait pas encore eu de rapport sexuel d'où sa virginité.        Jérusalem n'est-elle pas l'épouse de Dieu ? Marie comprend alors qu'il se passe quelque chose de tout à faire nouveau, et elle accepte les noces en disant : « je suis la servante de mon seigneur, qu'il soit fait selon ta volonté (Luc1, 26) ».  A partir de cet instant, Marie accepte d'être la mère du fils de Dieu et de s'engager à l'épanouissement de ce dernier en tant que mère protectrice.       Marie, qui attend son enfant, est en chemin avec Joseph vers Bethléem pour le recensement (Luc2, 1-5). Là-bas, son enfant vient au monde dans des conditions précaires et humiliantes pour un enfant qu'on prétend être le fils de Dieu. Elle conserve cela avec soin dans son cœur (Luc2, 19). Quarante jours plus tard, Marie et Joseph emmènent leur fils à Jérusalem pour le présenter au temple afin de le consacrer au seigneur, c'est là qu'elle saura que Jésus sera pour elle une épée (Luc2, 22-38). En plus à douze ans, Jésus quitte ses parents, ces derniers désespérés le cherchent durant trois jours et le trouvent enfin au temple. Cet évènement là, Marie le garde dans son cœur (Luc 2, 51). En tant que mère, Marie a intervenu auprès de son fils âgé de trente ans à cana, en Galilée en faveur des mariés (Jean 2, 1-11). Enfin à la croix, l'on remarque la présence de Marie, en larme regardant son fils et là ce dernier la confie au disciple Jean afin qu'elle ne le regrette pas mais qu'elle soit la mère de tous en partageant ses mystères (ceux de Jésus).     2-Marie, mère de tous les chrétiens   a-    Marie et les frères de Jésus         Les évangiles disent que Jésus a eu des frères et même des sœurs, et quelques de ses frères ont été donné : Jacques, José (Joseph), Jude et Simon (Matthieu 13, 55-56). Mais nulle part, il est écrit qu'ils sont des fils de Marie. Au contraire, Matthieu 27,56 montre que Jacques et Joseph ont la même mère (Marie différente de Marie, la mère de Jésus Christ). C'est avec Jean 19, 25 que l'on voit qu Marie, la mère de Jésus Christ est différente des autres Marie citée dans les différents livres de la Bible surtout du nouveau testament. Donc l'expression  « frère de Jésus » ne permet pas de conclure que Marie a eu d'autre enfant avec Joseph, au contraire « frère de Jésus » désigne ceux qui font la volonté de Dieu (Matthieu 12, 46-50). En plus, Galate 1, 19 vient confirmer que Jacques est un apôtre de Jésus or Jésus a montré que ses disciples sont ses frères. Marie est toujours appelée «  mère de Jésus », expression qui convient au fils unique et jamais Marie n'est appelée mère d'autre personnage que Jésus et jamais l'appellation « fils de  Marie » n'est donnée à d'autre.       Au pays de Jésus, il n'y a pas de mot spécial comme dans  la plupart des langues africaines pour désigner tous les parents éloignés et même tous ceux d'un même village. On appelait tous ces proches là frères. D'ailleurs, regardons Jésus sur la croix avant de mourir, il confie sa maman à Jean, le disciple qu'il aimait : « ...voici ta mère /...voici ton fils/ dès cette heure là, le disciple la prit chez lui (Jean 19,26-27) ». Jésus aurait-il confié sa mère à un de ses disciples si Marie avait eu des enfants ? C'est bien que Jésus est le fils unique qu'il confie Marie à Jean et lui demande de prendre soin d'elle. Ceci montre que Marie est veuve car si Joseph vivait, Jésus aurait sûrement confié sa mère à son père adoptif.       b-    Marie, mère de tous les chrétiens         On entend les chrétiens s'appelés « frère en christ » ou «  sœur en christ ». Cette expression couramment employée traduit la volonté des chrétiens à former une famille, une communauté en Christ dont Dieu est Père, c'est-à-dire qu'à travers  Christ, tous les chrétiens sont des frères et  des sœurs. Là, c'est une vérité, une vérité qui implique Marie dans la vie de ces chrétiens. Si certains refusent d'admettre qu'à travers Jésus, Marie est la mère de tous les chrétiens, ils l'acceptent qu'elle le soit sans le savoir et sans leur volonté de l'accepter. En effet, le terme « frère »  ou « sœur » s'applique à une personne qui a les mêmes origines que celui qui appelle cette dernière « frère » ou « sœur ». Origine qu'on identifie aux parents, à la congrégation, au village... Et lorsqu'on affirme mon « frère » ou ma « sœur » en Christ, on élucide que Jésus Christ est aussi un frère et que tous ceux qui l'acceptent sont impérativement appelés frères ou sœurs. En acceptant Christ comme frère et en son nom accepter les autres c'est accepter la mère de Jésus Christ, or Marie est la mère indiscutable, incontestable de Jésus, donc logiquement Marie devient la mère de tous les chrétiens  qui se disent « frères en christ » quelque soit son église. C'est abscons et idiot pour nous de nous appelés « frères en christ » et de ne pas accepter Marie comme notre mère. En plus, selon l'évangéliste Luc, Marie a gardé dans son cœur les mystères de Jésus Christ (Luc 2,19/ 1, 51). Pour mieux comprendre la vie de Jésus Christ c'est accepter de méditer avec elle. Mieux, nous chrétiens d'aujourd'hui, arrêtons les amalgames et acceptons de marcher avec Marie afin de connaître son fils Jésus Christ dans une profonde méditation. Ce qui font d'ailleurs les chrétiens de l'église catholique et harriste....     II- MARIE dans la vie des chrétiens         Elisabeth, la cousine de Marie, la voyant venue à sa rencontre lui dit « tu es bienheureuse parce que tu as cru à la parole de Dieu (Luc 1, 45) », ceci montre la grande foi de Marie. Et à chaque fois qu'elle est en face de Jésus, elle aussi fait sa profession de foi confère les noces de cana. Dans cette dernière partie de l'étude, il convient de montrer que Marie est une femme totalement dévouée et spirituelle, qu'elle est un modèle pour notre cheminement spirituel. Pour cela, analysons la vie de Marie. En effet, Marie a trouvé grâce auprès de Dieu, ce qui fait d'elle une sainte (Luc 1, 28). Ce n'est pas parce qu'elle est le choix de Dieu qu'elle fait fi de ses habitudes, au contraire elle est restée simple, serviable (Luc 1, 39-45/ Jean 2, 1-11), obéissante et fidèle (Luc 1,38 /Luc 2, 9/Luc 2, 51), discrète et humble (Luc 2,22), courageuse (Jean 2, 5-11/Luc 2, 35) et pure car chaque jour, elle priait (Luc 2, 19/Luc 2, 51)que Dieu l'a choisie.       Marie, en tant que mère de tous les chrétiens (Jean 19,26-27) était une femme pleine d'espérances (Actes 1, 14) et remplie de joie du Christ (Luc 1,46-56), elle nous invite à l'imiter afin de fortifier notre foi, et à marcher avec elle afin de mieux saisir le sens du mystère de son fils Jésus Christ, notre seigneur. En d'autre terme, nul ne peut prétendre connaître réellement Christ sans pénétrer dans le secret d'une mère qui est Marie.    

      CONCLUSION    

       Le choix de chacun doit être respecté, nous avons le choix de vénérer et de prier Marie afin qu'elle intercède auprès de son fils comme aux noces de cana pour nous ou de ne pas la vénérer ni la prier. Mais nous devons tous reconnaître que Marie est la mère de Jésus Christ et que cette vérité fait d'elle la mère de tous les chrétiens. Comme dans la vie de tout un chacun, la mère joue un rôle déterminant pour la joie, le bonheur et l'épanouissement de ses enfants, Marie, mère de Jésus Christ, notre Seigneur et notre mère, a le souci de notre salut, de notre joie, de notre bonheur, c'est pour la raison que nous devions l'accepter et la prier afin qu'elle intercède  auprès de son fils comme aux noces de Cana pour nous. Saluons la avec les parole de l'ange Gabriel :

     « Je vous salue, marie                                

    Pleine de grâce, le seigneur est avec vous                             

    Vous êtes bénie entre toutes les femmes                                   

    Et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni                                  

    Sainte Marie, mère de Dieu priez pour nous                                  

     Pauvre pécheur, maintenant et à l'heure de notre mort.                                                                                                               Amen ! » 

     


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  • Paroisse Saint François d'Assise                                                                         Décembre 2009

    Koumassi / Abidjan

    10 Bp 1323 Abidjan 10

    09 27 44 10 / 06 36 81 33

     

     

     

     JESUS T'APPELLE

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Présenté par Didier Placide

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    INTRODUCTION

               

                Appeler quelqu'un, c'est l'interpeller par son nom et lui dire quelque chose : on appelle un ami pour converser, pour discuter. Papa nous appelle pour nous envoyer comme le aussi Maman. Chacun de nous présent ici, s'est vu interpellé par son nom pour quelque chose. Pour ainsi dire qu'on n'appelle pas pour rien. L'appel est toujours pour une chose, pour un objectif...A  ces différents appels chacun de nous répond : «  oui, je viens » ou «  non, laisse moi en paix, tu m'agace». Aujourd'hui, on vous dit que «  Jésus t'appelle ». A lieu de répondre à son appel, on reste là à se demander :

    -Comment Jésus m'appelle ?

    - Pourquoi Jésus m'appelle ?

    - Qu'est-ce que Jésus attend de moi lorsqu'il m'appelle ?

    - Que doit être ma réponse ?

    - Comment dois-je répondre ?

    Ces réactions sont normales car Marie la mère de Jésus a agi de la même façon que  nous lorsque l'ange Gabriel lui a annoncé qu'elle enfantera un fils. Mais pour nous, c'est différent car nous savons qui est Jésus. Pour mieux appréhender le sens de « Jésus t'appelle », nous vous proposons comme plan du travail :

    • I- L'appel de Jésus.
    • II- La réponse de l'homme.

     

     

    I-                   L'APPEL DE JESUS

     

    On sait lorsqu'on a besoin d'une personne, on l'appelle. Ce n'est pas celle qu'on a besoin qui appelle la personne qui a besoin d'elle. C'est dans cette optique que Jésus fait le premier pas. C'est lui qui nous appelle.

     

    1-      L'appel de Jésus.

     

    On sait dans Matthieu 4,  18-22 que Jésus fut le premier à appeler ses quatre premiers disciples à le suivre en ces termes : «  venez à ma suite ». Cet évènement est fondateur pour l'église et le demeure pour nous.  « Venez à ma suite », une impérative qui va au-delà des quatre premiers disciples pour nous atteindre aujourd'hui. Oui, aujourd'hui, l'esprit de Jésus nous appelle. Et lorsque les premiers disciples ont entendu « venez à ma suite » ou « suis moi (Matthieu9, 9) », ils n'ont pas cherché à savoir qui est celui qui les appelle. C'est pourquoi le psalmiste affirme  « aujourd'hui, si vous entendez sa voix n'endurcissez pas votre cœur » Ps 95, 78. L'appel de Jésus s'adresse à notre cœur profond. C'est dans notre cœur que nous sentons l'appel de Jésus. Un appel impératif qui nous hypnotise que nous ne pouvons refuser. Pour dire que Jésus nous appelle pour nous éveiller à lui. Nous sommes séduits par son appel. On constate que Jésus ne nous appelle pas par notre nom comme Dieu l'a fait avec Samuel (1 Samuel 3, 1-6). Il dit « venez à ma suite » ou « suis moi ». Nous  avons dit ci-dessus que le type de ces phrases est l'impératif or savons que l'impératif sert à donner un ordre, une recommandation. A ce niveau, on peut dit que Jésus t'appelle avec autorité et son appel n'est pas inutile. Son appel est synonyme de mission car après avoir choisi douze personnes pour en faire ses disciples, il les envoya en mission (Matthieu 10, 5- 15). Comme les disciples, Jésus t'appelle aujourd'hui pour t'envoyer en mission. «  Comme le père m'a envoyé, moi aussi je vous vous envoie ». Jean 20,21.

     

     

    2-      Jésus pose ses conditions.

     

    Jésus fait suivre son appel d'une promesse : « Je vous ferai pêcheurs d'hommes ». De cet appel, il pose ses conditions. Sachons que Jésus ne s'impose pas à l'homme, il est au milieu de nous et chemine fidèlement avec nous. « Suis moi », Jésus par cet impératif montre qu'il est le maître, le centre de notre devenir. Pour cela il dicte ses principes que nous appelons conditions, et connus sous le nom des béatitudes (Matthieu 16, 24-28). Béatitude, à la catéchèse, on parle de code de bonne conduite ; et oui, c'est un code, une règle, une loi pour nous comporter bien. Il ressort de ces béatitudes que le Christ nous appelle à le reconnaître et à l'aimer en nous mettant à sa suite et à son service. C'est pourquoi il dit « Je suis le chemin, la vérité et la vie... » Jean 14, 6. Les conditions que Christ donne ne sont pas de lourds fardeaux car il dit  « Prenez sur vous mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur et vous trouverez le repos de vos âmes. Oui, mon joug est facile à porter et mon fardeau léger ». Matthieu 11, 25-30. Aussi à ces béatitudes, en ajoute-t-il pour dire que celui qui lui répond favorablement est celui qui met en pratique ce qu'il dit (Luc 6, 43-49).

    Il ne commence pas par nous apprendre quelques idées sur ce qu'il est ou ce que nous sommes, il nous dit  « suis moi » et après il nous dit comment le suivre : «  si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renie lui-même et prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive... » (Luc 9, 23-27). Oui, se renier, c'est le fait d'abandonner une chose, une quête, un objectif, un but ; c'est le fait de prendre conscience de nous même pour détruire notre personnalité terrestre sujette de vanité, d'orgueil, de désir (Colossiens 3, 5-8) ; c'est avoir de nouvelles attitudes reflétant le christ, c'est enfin se pardonner  d'abord, faire violence sur soi-même et pardonner ensuite les autres et faire taire en soi le Moi égoïste.

    C'est en acceptant ces conditions que nous pouvons dire « oui » à l'appel de Jésus.

     

     

    II-                LA REPONSE DE L'HOMME

     

    A la catéchèse, on dit que c'est Dieu qui donne la possibilité à l'homme de répondre à son appel. Aujourd'hui, cette possibilité donnée à l'homme  est encore valable, mais laisse ce dernier à bien réfléchir avant  de dire « oui ». Le « oui » de l'homme n'est pas  un « oui » immédiat comme celui de Marie à l'ange Gabriel ou comme les premiers disciples de Jésus. C'est un « oui » qui respect notre être.

         

    1-      La conversion

     

    Nous voici dans le quatrième dimanche de l'avent. Cette période avant Noël est pour nous une préparation pour accueillir Jésus. Or accueillir quelqu'un, c'est être favorable pour son arrivée. Et Jean le Baptiste de nous dire de nous convertir (Matthieu 3, 1-12). Lorsqu'on nous dit « Papa t'appelle », on passe en revue tout ce qu'on  a fait ou posé comme actes mauvais avant de répondre. Tel est le cas aujourd'hui, lorsqu'on te dit « Jésus t'appelle ». Passer en revue tout ce qu'on a fait ou posé comme actes mauvais est ce qu'on appelle la conversion. Pour répondre à Jésus, pour l'accueillir, c'est accepter de repartir à zéro ; de balayer sa vie passée ; d'abandonner ses vices, ses défauts ; de revoir ses mauvaises fréquentations et ses mauvaises habitudes, son langage...Voici la conversion dont nous parle Jean le Baptiste. La conversion est véritable lorsqu'on associe la foi et la prière car elles vont la main dans la main, et sont inséparables. C'est-à-dire qu'on ne peut pas parvenir à abandonner ses vices sans la foi et la prière. Il y a tant de choses à détruire en nous pour répondre à Jésus. C'est à travers une conversion totale, un renoncement du Moi égoïste, un refus de s'afficher par rapport à l'autre que nous disons « oui » à Jésus (Jean 3, 3-8).

    2-     Le service

     

    « Si l'un d'entre vous veut être grand, qu'il se fasse votre serviteur... »Matthieu 20, 26-28. En ces termes, on constate que nous sommes appelés à être des serviteurs. Or un serviteur ou une servante est une personne qui rend un service. C'est dans le service qu'on répond ou qu'on dit « oui » à Jésus. En Noël, on nous dit « Jésus est né » or voilà deux mille neuf années que Jésus nous est né, et qu'il a promis d'être avec nous et pourtant on continue à célébrer sa naissance. On dit tout simplement, pour quelqu'un qui ignore le sens de Noël, que ceci est dépassé voire archaïque. Oui, c'est démodé le fait de célébrer encore la naissance de Jésus et pourtant on le fait. Parce qu'en tant chrétien cela a une grande signification pour notre vie. La naissance de Jésus prend tout son sens, toute sa signification, toute sa réalisation,  comme sa bientôt venue se réalise lorsqu'on rend un service. Oui, le service, dans le service on réalise la naissance et la venue de Jésus. Le service dans lequel on répond Jésus n'est pas le service dans lequel on tend la main pour recevoir quelque chose (Jean 13, 12-15). Notre « oui » à Jésus correspond à nos œuvres car «  la foi sans les œuvres est une foi morte » (Jacques 2, 14-19). Dans les œuvres on se réalise et on réalise les autres pour dire dans le service on heureux et on rend heureux les autres.

    Aussi, l'homme est-il de nature sociable depuis Adam et Eve (Genèse 2, 20-24). De cette nature sociable, l'homme est donc appelé à être serviable. Lorsqu'on dit « Jésus t'appelle », on te demande autrement « es-tu  serviable ? ». Si votre réponse est « non », ce qui veut dire que vous avez refusé l'appel de Jésus ; si par contre votre réponse est « oui », vous avez accepté l'appel de Jésus. Etre serviable, c'est aimer l'autre et dire « oui » à l'autre ( Colossiens 3, 23-25).

     

    3-      L'amour

     

    « ..Aimez vous les uns  les autres comme je vous ai aimés. Il ne peut pas y avoir de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis, et vous, vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande » (Jean 15, 12-14). L'amour qui doit être la réponse à l'appel de Jésus n'est l'amour charnel, sensuel ; c'est un amour profond qui permet de s'oublier et de penser aux autres. En Anglais, on a « like » pour amour charnel, sensuel et «  love » pour amour don de soi or en français, il n'y a pas de mot pour désigner l'amour don de soi. C'est à l'amour don de soi que Jésus nous appelle, et c'est pour le répandre qu'il nous envoie. C'est de cet amour que veut Jésus lorsqu'il demande à Pierre « ...m'aimes-tu ? » Jean 21, 15-17. Un amour total, un amour qui ne fait pas du mal à l'autre (1 corinthiens13, 4-8). Aimer, c'est aussi accepter ses ennemis et les pardonner pour en faire des amis (Matthieu 5, 38-48). «  Une revêtus ainsi vous ferez de l'amour votre ceinture pour que l'ensemble soit parfait. Alors la Paix du Christ régnera en vos cœurs : c'est pour ce but que vous avez été appelés et que vous êtes en un seul corps. Soyez reconnaissants ! » Colossiens 3, 14-15. Appelé à aimer «  que l'amour soit notre loi » (Ephésiens 5,2), notre réponse éternelle et notre principe de vie de tous les jours.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    CONCLUSION

     

    Aujourd'hui, lorsqu'on dit « Jésus t'appelle », on constate que cet appel ne se limite pas aux moments où nous écoutons la Parole de Dieu à la messe ou la lisons dans les Saintes Ecritures. Jésus nous appelle lorsqu'on fréquente les mouvements ; lorsqu'on prie en communauté, en famille et en communion ; lorsqu'on renonce nos vices ; lorsqu'on cultive le respect, l'obéissance, le pardon, l'amour don de soi ; lorsqu'on vit le service sans lendemain. Bientôt c'est Noël or Noël, c'est accepter Jésus qui vient et non achéter des jouets. Accepter donc Jésus, c'est visiter les malades ; c'est accepter les pauvres de cœur et d'âme ; c'est tendre la main aux rrejétés ; c'est donner une famille à l'orphelin, ...Changeons nos cœurs en ce jour et répondons à l'appel de Jésus car en lui, on aura la vie éternelle et notre pain quotidien. Aujourd'hui, soyons prêts pour dire «  Parle, Seigneur, ton serviteur écoute... » Samuel 3,9.

     

     

     

    Faisons cette prière ensemble

     

    Cher Jésus, je sais que j'ai besoin de ton aide et que je ne peux pas me sauver moi-même. Je crois que tu es le Fils de Dieu. S'il te plait reviens   dans mon cœur. Pardonne-moi pour tous les péchés que j'ai commis et donnes-moi ton cadeau de vie éternelle. Aides-moi à aimer et à vivre pour toi, à avoir soif de Ta Parole et à partager ton Amour avec les autres.

     

     

     

    Marie : femme exemplaire

    MARIE : une femme exemplaire

    « Je suis la servante du seigneur.  Que tout se passe pour moi comme tu me l'as dit »Luc 1, 38

     

    .           En tournant peut-être le nom Marie  trouvera-t-on AIMER pour dire que MARIE est une femme d'amour, elle est amour c'est pourquoi par amour, elle a répondu favorablement à la proposition de DIEU (Luc 1,26-38). De  cet amour est né un grand amour, un pur amour qui s'est traduit par la mort sur la croix car il n'y a pas de pur amour que de donner sa vie pour celui ou celle qu'on aime. Et Jésus Christ l'a démontré mais avant lui sa mère, elle qui a accepté d'être la risée de tout le monde. Si l'on dit « tel père tel fils », alors l'on dira aussi  « telle mère tel enfant » car l'éducation d'un enfant dépend de sa mère. Le devenir d'un enfant est prédéfini peut-être d'avance par sa mère car entre la mère et l'enfant règne un parfait amour et de cet amour naît un pur amour. Voici en quelque sorte le mythe du nom de Marie, une femme simple, paysanne, pauvre, chantée par toutes les générations.

     

                Sachant les risques de son engagement, elle s'est donnée corps et âme à l'épanouissement de Jésus. Pour mieux comprendre son rôle de mère, essayons d'analyser l'acceptation et son engagement de mère. En effet, la vie de Marie a été écrite par l'évangéliste Luc. En appliquant à Marie une : « comblée de grâce » désignant Jérusalem, Luc voulut montrer que Marie est en sa personne la nouvelle Jérusalem. C'est en Marie que se réalise définitivement l'alliance de Dieu et de l'humanité qui a échoué avec la première Jérusalem. Lorsque l'ange Gabriel vient à elle et lui parle en ces termes : « le seigneur est avec toi... », elle fut bouleversée, elle se demande ce que signifie cette salutation. La réaction de marie est très saine : « comment cela peut-il se faire, puisque je connais pas aucun homme ? » car elle était fiancée déjà à Joseph et elle n'avait pas encore eu de rapport sexuel d'où sa virginité. Jérusalem n'est-elle pas l'épouse de Dieu ? Marie comprend alors qu'il se passe quelque chose de tout à faire nouveau, et elle accepte les noces en disant : « je suis la servante de mon seigneur, qu'il soit fait selon ta volonté (Luc1, 26) ».  A partir de cet instant, Marie accepte d'être la mère du fils de Dieu et de s'engager à l'épanouissement de ce dernier en tant que mère protectrice. Marie, qui attend son enfant, est en chemin avec Joseph vers Bethléem pour le recensement (Luc2, 1-5). Là-bas, son enfant vient au monde dans des conditions précaires et humiliantes pour un enfant qu'on prétend être le fils de Dieu. Elle conserve cela avec soin dans son cœur (Luc2, 19). Quarante jours plus tard, Marie et Joseph emmènent leur fils à Jérusalem pour le présenter au temple afin de le consacrer au seigneur, c'est là qu'elle saura que Jésus sera pour elle une épée (Luc2, 22-38). En plus à douze ans, Jésus quitte ses parents, ces derniers désespérés le cherchent durant trois jours et le trouvent enfin au temple. Cet évènement là, Marie le garde dans son cœur (Luc 2, 51). En tant que mère, Marie a intervenu auprès de son fils âgé de trente ans à cana, en Galilée en faveur des mariés (Jean 2, 1-11). Enfin à la croix, l'on remarque la présence de Marie, en larme regardant son fils et là ce dernier la confie au disciple Jean afin qu'elle ne le regrette pas mais qu'elle soit la mère de tous en partageant ses mystères (ceux de Jésus). Elisabeth, la cousine de Marie, la voyant venue à sa rencontre lui dit « tu es bienheureuse parce que tu as cru à la parole de Dieu (Luc 1, 45) », ceci montre la grande foi de Marie. Et à chaque fois qu'elle est en face de Jésus, elle aussi fait sa profession de foi confère les noces de cana. Dans cette dernière partie de l'étude, il convient de montrer que Marie est une femme totalement dévouée et spirituelle, qu'elle est un modèle pour notre cheminement spirituel. Pour cela, analysons la vie de Marie. En effet, Marie a trouvé grâce auprès de Dieu, ce qui fait d'elle une sainte (Luc 1, 28). Ce n'est pas parce qu'elle est le choix de Dieu qu'elle fait fi de ses habitudes, au contraire elle est restée simple, serviable (Luc 1, 39-45/ Jean 2, 1-11), obéissante et fidèle (Luc 1,38 /Luc 2, 9/Luc 2, 51), discrète et humble (Luc 2,22), courageuse (Jean 2, 5-11/Luc 2, 35) et pure car chaque jour, elle priait (Luc 2, 19/Luc 2, 51). Marie, en tant que mère de tous les chrétiens (Jean 19,26-27) était une femme pleine d'espérances (Actes 1, 14) et remplie de joie du Christ (Luc 1,46-56), elle nous invite à l'imiter afin de fortifier notre foi, et à marcher avec elle afin de mieux saisir le sens du mystère de son fils Jésus Christ, notre seigneur. En d'autre terme, nul ne peut prétendre connaître réellement Christ sans pénétrer dans le secret d'une mère qui est Marie.


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  • JEC

    Ma  belle Jeunesse Etudiante Catholique

     

    Quelle bonne nouvelle,

    Va annoncer avec zèle,

    Que je suis amoureux d'elle,

    Que ma vie est à elle,

    Qu'elle a pris mon cœur,

    Sans elle, c'est un malheur.

    « Parle-moi un peu d'elle ».

    D'elle ! « Oui un peu d'elle »

     

    Elle, c'est dix ans de déterminations,

    Dix ans de Lumière et d'Action,

    Dix ans d'aventures palpitantes,

    Dix ans   de formations édifiantes,

    Dix ans qu'elle me trimballe,

    Dix ans qu'elle m'emballe,

    Dix ans  de pleurs pour la conquérir,

    Dix ans d'efforts pour la chérir.

     

    Aujourd'hui, je suis fier d'être son amant,

    Pour elle, rester toujours le même  galant.

     

    Sa forme, sa chevelure, sa démarche,

    Ses yeux, ses lèvres, sa hanche,

    Ses jambes, ses seins, son rire,

    Sa voix, son regard, son sourire,...

    C'est une beauté inspirée de Dieu.

     

     

     

    Va annoncer mon grand aveu !

    Elle fait trembler tous les hommes.

    Je l'aime de toute mon âme.

    Elle, c'est la Jeunesse Etudiante Catholique,

    Elle se nourrit de la Parole Biblique.

    Venez et soyez les témoins de notre amour.

    Avec elle, vient de commencer notre union d'amour,

    Avec elle, est encore vierge notre livre d'amour.

     

    Ma belle Jeunesse Etudiante Catholique,

    C'est toi que j'ai choisie pour ma foi

    Pour la parfaite communion, c'est encore toi,

    Ma belle Jeunesse Etudiante Catholique !


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